Les 255 salariés ont voté à 72,2% le Plan de sauvegarde de l'emploi. Les syndicats auraient voulu se battre encore.
Les 255 salariés, dont 70 intérimaires, devaient se prononcer à l'heure du déjeuner sur le protocole d'accord du PSE.
Les négociations entre syndicats et direction ont permis d'aboutir à un protocole d'accord. Les avancées obtenues dans le cadre du Plan de Sauvegarde de l'Emploi sont soumises au vote des 255 salariés ce midi.
Quatre avancées principales
L'accord soumis au vote des salariés reviendrait sur 4 points importants du PSE:
*la durée des congés de reclassement: elle aurait été prolongée pour les employés ayant moins de 3 ans d'ancienneté dans l'entreprise, soit 9 mois pour les moins de 50 ans et 12 mois pour les plus de 50 ans;
*l'augmentation des primes supralégales de 1500 à 2650 euros par année d'ancienneté; cette prime est cependant plafonnée: les mopins de 50 ans ne toucheront pas plus de 75.000 euros et les plus de 50 ans, pas plus de 95.000 euros;
*la garantie qu'une table ronde sur la réindustrialisation du site et la recherche d'un repreneur sera organisée en présence du groupe Kion.
6 millions d'euros de bénéfices
Cette fermeture annoncée est en effet un coup dur pour le bassin d'emploi creillois, où l'usine était installée depuis une centaine d'années. Les représentants des salariés affirment que l'usine de Montataire a dégagé un bénéfice de 6 millions d'euros en 2010, ce qui serait loin d'être le cas des autres usines européennes du groupe.
Le 17 novembre dernier, Jean-Luc Mélenchon, candidat à l'élection présidentielle de 2012, s'téait rendu sur le site en compagnie de Marie-George Buffet, en réponse à l'invitation des salariés.
Reclassements dans la Vienne ou en Italie
Le 5 juillet 2011, à l'issue du comité centrale d'entreprise, les salariés du site de Montataire apprennent la délocalisation de leur usine en 2012. De manifestations en actions coup de poing et séquestration de leurs dirigeants, ils se battent pour que les actionnaires reviennent sur leur décision.
Les dirigeants du groupe allemand Kion ont justifié cette décision par une baisse du chiffre d'affaire, annonçant 560 millions d'euros de perte totale du groupe sur deux ans.
Le groupe Kion a proposé aux salariés des reclassements sur les sites de Châtelleraut dans la Vienne, ou encore en Italie. Le fabricant de chariots élévateurs possède à ce jour huit usines en Europe.
L'usine Still de Montataire est spécialisée dans la fabrication d'engins de levage. Elle emploie 255 personnes (185 CDI et 70 intérimaires).