Le suicide de Pauline lié à sa vie scolaire ?

Dans une lettre, Pauline, 12 ans, qui s'est suicidée lundi près de Liévin évoquerait des problèmes de vie scolaire.

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Qu'est-ce-qui fait qu'à 12 ans on en ait assez de vivre au point de se supprimer avec le fusil de chasse de son père?  Face au drame d'Eleu-dit-Leauwette, tout le monde, les parents évidemment, mais aussi, les camarades, les professeurs, se posent la question. Personne au collège Jean Jaurès à Lens où elle était scolarisée n'a  répondu à nos questions.

Notre équipe de reportage a pu s'entretenir ce matin avec un adjoint au maire d'Eleu-dit-Leauwette, Christian Heunet, appelé sur place le soir du drame. C'était la veille de la rentrée. Et pour lui le geste désespéré de Pauline serait lié à sa vie scolaire.


Pauline, 12 ans s'est donné la mort lundi soir à l'aide du fusil de chasse de son père, au domicile familial, dans la commune d'Eleu-dit-Leauwette, proche de Lens (Pas-de-Calais).

"Une enquête est en cours pour essayer de déterminer les raisons de son passage à l'acte" à la veille de sa rentrée scolaire dans un collège de Lens, a indiqué le parquet de Béthune. Selon les premiers indices, la situation de la jeune fille, "d'un point de vue scolaire, faisait que c'était devenu traumatisant d'aller au collège", a-t-on indiqué au parquet de Béthune, pour qui l'origine de son mal-être paraît donc "être davantage d'origine scolaire que familiale", même s'il ne ferme aucune piste.

"Avec les auditions qui vont se dérouler mercredi et dans les jours à venir, on va en savoir un peu plus", a-t-on ajouté de même source. Des professeurs et des membres de l'encadrement du collège Jean-Jaurès où était scolarisée la jeune fille ont été entendus mardi après-midi par les policiers de la brigade des mineurs. Les parents devaient être entendus mardi en fin de journée, avant les élèves du collège, dans les jours à venir. Une autopsie aura lieu "dans les jours prochains bien que la thèse du suicide soit plus que privilégiée, là-dessus on n'a pas de doute", a ajouté le parquet.

Plusieurs membres de l'entourage familial ont fait état de problèmes relationnels entre l'adolescente et d'autres élèves du collège. "Le chef d'établissement est très surpris de la rumeur qui circule à ce propos" et n'a "jamais eu de retour" qui indiquerait que cette élève aurait été victime d'"agression" ou de "harcèlement", a assuré de son côté le rectorat. "A notre connaissance, c'était une élève qui n'était pas victime de harcèlement", a confirmé à l'AFP aux abords de l'établissement Pascal Decaix, le principal du collège. Selon lui, la collégienne ne s'est jamais plainte de harcèlement ou de violences auprès de l'encadrement. Il avait rencontré la mère de l'adolescente début décembre, laquelle n'avait pas évoqué de plainte de cet ordre. "Nous sommes actuellement dans la douleur, qu'on partage avec celle des familles", a déclaré M. Decaix, alors qu'une cellule psychologique a été mise en place au collège. La jeune fille avait selon lui "des résultats honorables mais perfectibles" et était suivie par une assistante sociale, comme d'autres élèves de l'établissement.


 

Le collège, qui se trouve en ZEP, n'est pas considéré par le rectorat comme un établissement facile, "sans qu'il y ait pour autant de phénomènes de violence plus exacerbés" que dans d'autres établissements. La fillette, ses parents et ses deux petits frères habitaient depuis 2004 dans un quartier pavillonnaire, constitué de petites maisons de briques rouges, au coeur de la commune d'environ 3.000 habitants.

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