Pour le second débat des primaires socialistes pour 2012, les 6 candidats ont voulu faire entendre leurs différences.
Lille : le débat des primaires PS vue de Lille
Les supporters de Martine Aubry étaient réunis devant la télévsion de la fédération du Nord du parti socialiste. Peu de sympathisants beaucoup de militants pour commenter le 2è débat entre les 6 candidats pour les primaires socialistes.
Les 6 candidats pour les prirmaires socialistes pour 2012 ont voulu se faire ententre et montrer ce qui les différencie. Martine Aubry et François Hollande ont échangé quelques propos animés sur le thème du "contrat de génération" ... une "mesure couteuse, effet d'aubaine" pour le maire de Lille.
Soirée débat vue de la Fédération PS du Nord
Reportage de Hélène TONNEILLIER
& Jean-Marc VASCO
A onze jours du scrutin, les six candidats à la primaire PS -cinq socialistes et un PRG- ont offert mercredi soir un second débat télévisé plus animé que le premier, au cours duquel ils se montrés déterminés et pugnaces pour faire valoir leurs différences mais aussi leurs points communs.
"La première loi imposera l'égalité
des hommes et des femmes dans les entreprises"
Martine AUBRY mercredi soir dans le second débat sur les primaires socialistes
Les 6 candidats ont marqué leurs différences
Comme dopés par leur intense campagne de terrain depuis des semaines et la victoire de la gauche dimanche aux sénatoriales, ils n'ont pas hésité à marquer leurs différences, s'interpellant par leur prénom, se tutoyant assez librement, parfois dans une certaine confusion. Pour Rémi Lefebvre, professeur de Sciences politiques à l'université de Lille et spécialiste du PS, "c'était un débat de grande qualité mais avec une forte polyphonie, de vraies divergences".
Mercredi soir, les jeunes socialistes s'étaient réunis, à Lille,
au siège de la fédération du Nord du PS ... pas de suprise !
L'asssitance était acquise à la maire de Lille
Un premier duel a opposé le favoris des sondages François Hollande à Martine Aubry à propos du "contrat de génération" proposé par l'élu corrézien. Mais tous deux ont aussi rivalisé pour se poser en promoteur de la synthèse du débat, notamment sur la fiscalité. "Je parle au nom de nous tous", a affirmé le maire de Lille, après une question sur la régulation financière et les banques.
Les échanges ont également été vifs au sujet de l'opportunité de créer une TVA sociale, préconisée par Manuel Valls. Ségolène Royal l'a qualifiée "de TVA anti-sociale". Passe d'armes aussi entre les deux outsiders Arnaud Montebourg et Manuel Valls, le premier critiquant "ceux qui font dans une primaire de gauche des propositions de droite". Réplique du député de l'Essonne, positionné à droite du parti: "C'est trop facile de caricaturer, moi je cherche des solutions". "Arnaud, personne ici n'a le monopole de la gauche". Autre confrontation: Mme Aubry et M. Montebourg sur l'affaire Woerth, l'affaire Guérini et la fédération PS des Bouches-du-Rhône.
"Le 7 mai j'irai voir Mme Merkel pour chnager profondément l'Europe"
Martine AUBRY mercredi soir dans le second débat sur les primaires socialistes
Après avoir discuté de la première mesure à prendre une fois au pouvoir, des réponses à apporter à la crise et de l'emploi, ils ont terminé par des questions de société. Au chapitre de la justice, M. Valls s'est emporté contre "l'amalgame" qui ferait de tous les élus des corrompus, favorisant le vote d'extrême droite et l'absentionnisme. Le président du Parti radical de gauche, Jean-Michel Baylet, seul candidat non socialiste et M. Hollande ont proposé de revoir les textes sur le statut pénal du président de la République, Mme Royal plaidant l'inégibilité à vie des élus condamnés pour des faits graves.
"De vieux poncifs" selon l'UMP Jean-François Copé
A propos de l'immigration, tous ont proposé une régularisation des sans-papiers "sur critères", mais se sont différenciés sur leur nature, le député de Saône-et-Loire souhaitant des "critères généreux", la présidente de Poitou-Charentes mettant engarde contre "une générosité au détriment des autres". "Beaucoup de critiques, beaucoup de vieux poncifs, beaucoup de voeux pieux, beaucoup de promesses de lendemain qui chantent, mais jamais de mode d'emploi, jamais de financement", a réagi après l'émission le secrétaire général de l'UMP Jean-François Copé.
Après le 1er débat le 15 septembre sur France 2, ce second débat était organisé conjointement par iTélé, LCP, Europe 1 et LeParisien-Aujourd'hui en France. Une troisième confrontation aura lieu le 5 octobre sur BFM-TV avec RMC et Le Point. Un duel, s'il y a un second tour, est prévu le mercredi 13 octobre sur France Télévisions.