les Compagnons du Devoir : une grande école des métiers après le baccalauréat
Quelle formation choisir après le bac ? Cette question a son importance, parce que choisir la bonne filière évite des déconvenues. Les Compagnons du Devoir proposent aux lycéens d'integrer les formations supérieures aux métiers. A quatre mois du bac, les 52 maisons des Compagnons du Devoir ouvrent leurs portes les 16 et 17 mars prochains.
Les Compagnons du Devoir une communauté d'esprit séculaire méconnue et dont les règles qui la régisse en font une remarquable école de persévérance :
Pour certaines personnes le compagnonnage n'existe plus. Pour d'autres il appartient au passé. Souvent considéré comme une société secrète aux rites étranges, ce collectif d'amoureux et de passionnés du bel ouvrage trouve ses origines, selon la légende à la construction du temple du roi Salomon à Jérusalem. Mais, selon les sources historiques, ce mouvement serait apparu avec les bâtisseurs des cathédrales au XIe siècle. Aujourd'hui après avoir traversé les siècles, et malgré la disparition de nombreux métiers, le compagnonnage est toujours d'actualité. Ses valeurs sont toujours enseignées. Les motivations de ceux qui viennent au compagnonnage sont la quête d'un idéal. Le besoin de se surpasser en développant ses capacités tant en habilité qu'en connaissances.
Un ancien Compagnon dans l'Aisne : Hervé Brunelle est l'un des derniers formier et embauchoiriste de France
A Troësnes dans l'Aisne Hervé Brunelle fabrique des embauchoirs destinés aux bottes de la Garde républicaine ou aux escarpins des danseuses du Crazy Horse.
Ancien ouvrier agricole il découvre le compagnonnage aprés un accident du travail. Handicapé il nétait pas satisfait des chaussures orthopédiques qu'on lui proposait. Il décida alors de fabriquer une chaussure qui ne le blessait pas. Il se passionna alors pour le métier de cordonnier. Doué il fut orienté vers les cours des Compagnons du Devoir. Grâce à eux il apprit tout du métier. En 1989 il devient Compagnon et durant 25 ans il fait son Tour de France. Installé aujourd'hui en Picardie, il travaille pour les grands bottiers du luxe parisien. Ou pour les cavaliers de la Garde Républicaine. Il peut réaliser Plus de 450 embauchoirs par an. L'amour du métier il le transmet à la nouvelle génération. Il suit notamment le parcours de jeunes bottiers ou cordonniers. Des passionnés qui sont partis à l'étranger pour parfaire leur apprentissage du métier.
" Quand j'ai fait mon Tour de France comme Compagnon du Devoir, j'étais avec un jeune cordonnier comme moi. Je l'ai aidé à s'intaller dans le Sud de la France".