Dans un supermarché Match lillois, des antivols sont épinglés aux barquettes de viande, comme sur les vêtements .
Pour Match, il s'agit d'une maladresse. D'ordinaire, les barquettes de viande sont étiquetées d'autocollants magnétiques qui sonnent aux caisses lorsque les barquettes n'ont pas été payées.
Dans son édition papier, La Voix du Nord explique que la direction de Match estime que le magasin est peut-être tombé en rupture de ces autocollants et a mis de gros antivols.
Mais le site du quotidien 20 minutes rapporte que d'autres magasins de la région utiliseraient aussi ce système. Et un agent de sécurité confirme, lui, qu'"avec l'alcool, l'alimentaire fait partie des produits les plus volés".
Ce matin, notre journaliste a constaté que la plupart des viandes de la marque "Charal" n'avaient pas ou plus d'antivols de ce type. Seul un type de viande en possédait. Voici une séquence filmée en caméra cachée (la direction ne souhaite pas communiquer pour l'intsant) qui le montre :
Comme s'il s'agissait de produits de luxe
Avant même d'en savoir plus, de connaître les raisons exactes de ces antivols sur la viande, plusieurs personnes, clientes du magasin s'étonnent en tout cas de voir les barquettes avec des antivols comme s'il s'agissait de produit de luxe ou chers tels des manteaux.
« Je ne pense pas que ce soit le moyen le plus approprié, témoigne un bénévole de la Croix Rouge lilloise dans La Voix du Nord. Et après, ils vont mettre un antivol sur chaque oeuf ? Sur chaque tomate ? »
"On ira voler dans les magasins"
"Il y a de plus en plus de monde qui vient chercher de l'aide alimentaire, ce qui veut dire que les besoins sont de plus en plus grands de ce point de vue", a également réagi le secrétaire général en charge de l'aide alimentaire du Secours Populaire Jean-Louis Callens, également responsable pour le Nord/Pas-de-Calais.
"Donc forcément, les magasins ont dû faire une analyse et s'apercevoir qu'il y avait de la fauche", a-t-il ajouté.
M. Callens s'est rappelé avoir sondé les plus démunis il y a deux ans, lorsque le programme d'aide de l'Union européenne était menacé. "Certains ont dit: si on n'a plus d'aide alimentaire on ira voler dans les magasins", a rapporté le bénévole.
Selon les statistiques du Secours Populaire se basant sur les neuf premiers mois de l'année, l'affluence pour la distribution de nourriture en 2012 serait en hausse de plus de 13% dans le Nord/Pas-de-Calais, sans compterque les mois de novembre et décembre sont traditionnellement plus critiques.