70 sans-papiers ont à nouveau occupé mercredi matin pendant près de deux heures le local de l'UMP à Lille.
Quelque 70 sans-papiers ont à nouveau occupé mercredi matin pendant près de deux heures le local de l'UMP à Lille afin d'interpeller le gouvernement sur leur situation, a constaté un journaliste de l'AFP.
Les sans-papiers, qui avaient déjà manifesté le 30 mars dernier dans ce local, l'ont occupé mercredi dès 09H30, avant d'en ressortir vers 11H15 sans être interpellés par les policiers, dont cinq fourgons et plusieurs voitures de police étaient stationnés devant le local et dans une rue adjacente.
"Les sans-papiers n'acceptent pas que le président-candidat les prenne en otage et prenne en otage l'immigration pour grapiller des voix à un parti qui dans une république démocratique devrait être interdit", a déclaré peu après, le porte-parole du comité des sans-papiers du Nord Roland Diagne, lors d'un rassemblement. Il souhaite également obtenir le droit de "défendre les dossiers des sans-papiers en préfecture".
Après la dernière manifestation, six sans-papiers avaient été placés au centre de rétention de Lesquin (Nord) près de Lille.
"En démocratie, on n'occupe pas un local politique et on n'insulte pas", a déclaré à l'AFP Hervé-Marie Morelle, candidat UMP dans la 1ère circonscription de Lille, lors des prochaines élections législatives.
Il a rappelé qu'une plainte avait été déposée après la dernière occupation qui s'était traduite, selon lui, par des dégradations de matériel.
Un vif échange l'a opposé aux soutiens des sans-papiers qui manifestaient aux cris de "solidarité avec les sans-papiers", ou "Etat UMP, Etat policier".