Il a conclu son discours samedi lors de la convention FN conclure en citant un poème du collaborationniste Brasillach.
Jean-Marie Le Pen a donné un petit cours de pédagogie aux militants du FN samedi à Lille, livrant des contre-arguments aux "idées reçues" sur la candidature de sa fille, avant de conclure en citant un poème du collaborationniste Robert Brasillach.
"La première idée reçue, c'est que voter Marine Le Pen ne servirait à rien puisque si elle parvenait au second tour, elle ne pourrait pas être élue", a déclaré le président d'honneur du FN, devant plus d'un millier de personnes réunies à une convention présidentielle de Marine Le Pen. Mais "supposons" que son score atteigne "35, 40, 45%", et "l'UMP disparaîtra", a-t-il argué. "Dans ces conditions, à défaut de victoire en 2012, la victoire de 2017 serait alors évidente", a-t-il ajouté, sous les yeux de sa fille, assise au premier rang.
Voter pour Marine Le Pen favoriserait, in fine, Hollande, en affaiblissant la droite classique? "Ce raisonnement est absurde", car Nicolas Sarkozy sera de toute manière très probablement battu, selon Jean-Marie Le Pen. Au total, Jean-Marie Le Pen a voulu contrer sept "idées reçues". Parmi elles, celle qui voudrait que si Marine Le Pen "était élue, il s'en suivrait des tensions civiles importantes". "Il est possible, probable même que l'arrivée de Marine Le Pen se traduirait par quelques tensions. Grèves, blocages, manifestations, refus d'obéissance...", a concédé l'ancien chef du FN, âgé de 83 ans. "Mais Marine Le Pen étant démocratiquement élue, la majorité énorme de la population française la soutiendrait", a-t-il aussitôt voulu rassurer.
En présence de Marine Le Pen, Jean-Marie Le Pen a terminé son discours en citant un poème de l'écrivain collaborationniste Robert Brasillach, fusillé après la Seconde guerre mondiale pour "intelligence avec l'ennemi". Pendant la guerre, Brasillach dirigeait notamment l'hebdomadaire "Je suis partout". "Au berceau de l'enfant d'honneur... on a vu deux fées apporter deux présents... le courage avec la gaieté", a cité Jean-Marie Le Pen, qui a reçu une vive ovation à la fin de son discours.