Les basketteuses ont décroché la médaille d'argent. Clémence Beikes et Emilie Gomis sont très très heureuses.
"C'est un rêve qui se réalise. C'est inespéré. Ca fait 4, 5 ans qu'on bosse pour ça". Clémence Beikes, inscrite au club de Saint-Amand-les-Eaux a des étoiles dans les yeux. Sa voix a du mal à couvrir les voix de ses partenaires. Toutes chantent en choeur leur médaille d'argent. Emilie Gomis répète sans arrêt "C'est que du bonheur!". L'ancienne joueuse de Villeneuve d'Ascq rappelle que cette médaille est le fruit de 4 années de travail.
La réaction de Clémence Beikes et Emilie Gomis
Des américaines au sommet
Intouchables, les Américaines. Elles ont sprinté vers leur cinquième sommet olympique de suite pour grimper sur la première marche du podium. Elles ont battu la France et l'Australie.
Les Bleues ont mené deux fois dans cette finale. Sur le premier panier du match par Sandrine Gruda. Et une dernière fois à 13-11 sur un triplé d'Edwige Lawson.
Ces deux-là ont fini meilleures marqueuse des Bleus avec 12 points chacune.
Elles ont résisté quelques minutes encore avant de commencer à subir l'impact athlétique et l'énorme pression défensive des Américaines, sous les yeux experts de Kobe Bryant, Chris Paul et Boris Diaw.
Un show de Candace Parker (21 points) a creusé le premier écart conséquent à l'approche de la mi-temps. Les "Superwomen" ont, comme d'habitude, plié l'affaire dans le troisième quart-temps avec leur banc plus riche, d'autant qu'Endy Miyem devait quitter ses copines, blessée à la jambe gauche.
Au final, l'addition est très lourde. Mais les Bleues n'ont pas à rougir de cette défaite contre la Dream Team couleur rose.
Les braqueuses
Depuis leur succès éclatant sur la Russie jeudi en demi-finales, les Bleues avaient, de toute façon, déjà gagné, douze ans après leur cinquième place à Sydney, pour leur première participation.
Surgies du néant, elles ont brisé l'anonymat pour emballer la France grâce à leur culot et les sourires, exploser leurs records d'audience avec des exploits de deuxième partie de soirée, tellement rafraîchissants.
Céline Dumerc est devenue une star cathodique, Isabelle Yacoubou a été demandée en mariage en direct et Pierre Vincent s'est transformé en "magicien". "On avait envie de montrer cette belle image et j'espère que ça va aider le basket féminin", a dit Emilie Gomis avant la final.
Confidentiel, leur surnom de "braqueuses", hérité de leur triomphe inattendu à l'Euro-2009, est devenue une marque déposée, d'autant qu'elles ont montré sur le terrain qu'elles méritent le surnom.
A Londres, elles auront battu les trois plus grand rivaux des Etats-Unis de la dernière décennie avec la République tchèque, la Russie, par deux fois, et surtout l'Australie, argentée en 2000, 2004 et 2008.
Leur quinzaine a été tellement magique qu'elles sont devenues tout simplement la première équipe européenne depuis vingt ans à jouer une finale olympique.
"On ne mesure pas ce qu'elles ont fait", observait avant la finale Pierre Vincent, le meneur de cette troupe enthousiasmante qui pourra exposer sa belle médaille lors du Championnat d'Europe l'année prochaine, en France.