La décision de la Ligue de maintenir LOSC un week-end de braderie a mis en colère de nombreux supporters.
"Je me demande encore comment c'est possible, j'ai du mal à comprendre qu'on ne puisse pas anticiper ça". Mickaël Landreau, gardien de but du LOSC cache à peine sa colère. "Aberrant", "Honteux", disent en écho des supporters sur la page Facebook de la Voix du Nord.
Oui, la plupart des passionnés du LOSC trouvent anormal que l'affiche de la 4ème journée de Ligue 1 ne se joue que devant 30 000 spectateurs alors que le Grand Stade pourrait en contenir 50 000.
La Ligue n'a pas voulu décaler
C'est par arrêté préféctoral que la capacité d'accueil du stade a été limitée. Une décision administrative prise, sous la contrainte. La préfecture et la mairie de Lille avaient tenté de faire reporter ce match, mais "pour des raisons de calendrier de la Ligue, cela n'a pas été possible", a regretté le préfet vendredi au cours d'une conférence de presse.
Pourquoi la Ligue professionnel de football a-t-elle décidé de maintenir envers et contre tous (et tout), ce match le week-end de la Braderie ? Parce que c'est ainsi qu'en a décidé le tirage au sort, dit-elle. Oubliant de préciser que certains arrangements sont parfois possibles. Le LOSC avait d'ailleurs demandé en début de saison à ne pas jouer à domicile le week-end de braderie mais comme ce souhait était seulement le 3ème exprimé par les Lillois, il n'a pas été respecté par la Ligue. Qui visiblement préfère donc prendre le risque d'un LOSC / PSG un week-end de braderie que reporter ou inverser un match. Lille reçoit Lyon le 22 septembre prochain. Pourquoi pas un LOSC/Lyon le week-end de la braderie ? La Ligue répondra sans doute que ce n'est pas si simple et que Canal +, qui a choisi de diffuser ce match à 21h est aussi une contrainte à prendre en compte dans ces cas-là.
Un choix qui coûte cher !
Il n'empêche, le match de ce dimanche a été compliqué à organiser et coûtera cher à l'Etat. La tenue de la Braderie entraîne "une difficulté de mobilisation des forces de l'ordre pour ce match", selon la Ligue. Ainsi, seuls les supporters parisiens, encadrés et accompagnés par le PSG, pourront accéder à l'espace visiteurs et il n'y aura pas de vente, ni de cession de billets. L'accès au stade sera limité aux seuls abonnés et invités du LOSC, a indiqué la Ligue.
Alors qu'habituellement 1.600 policiers sont mobilisés pour assurer la sécurité de la braderie de Lille, ils seront 2.200 policiers cette fois-ci pour garantir le "bon déroulement de ce double évènement, dont l'esprit de fête doit être conservé", a expliqué en début de semaine le préfet du Nord, Dominique Bur.
Six unités de forces mobiles, en plus des six déjà affectées à la braderie, seront ainsi mobilisées à partir du dimanche après-midi: quatre seront postées aux abords du stade, une assurera l'escorte des 600 supporters parisiens arrivant en bus, et deux autres seront disséminées dans le périmètre braderie, afin d'éviter tout débordement.
Une mobilisation qui a forcément un coût. Le syndicat de policiers Alliance de l'Ouest a dénoncé lundi la décision du ministère de l'Intérieur d'envoyer en renfort 30 policiers du Grand Ouest à Lille le 2 septembre pour la rencontre de football LOSC-Paris, un aller-retour de 1.200 km en pleine "rigueur". "Aujourd'hui, alors même que la police du Grand Ouest éprouve les plus grandes difficultés à assurer toutes les missions en raison du manque d'effectif, le ministère veut soustraire une trentaine de policiers en leur faisant parcourir plus de 1.200 kilomètres en 24 heures", s'est insurgé le syndicat de policiers dans un communiqué.
Match à hauts risques
La rencontre de ce dimanche soir est un match classé à hauts risques par la Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme (DNLH). Ce n'est pas une nouveauté, certains supporters du PSG sont difficilement contrôlables et ils trouvent encore à Lille des personnes qui ont envie d'en "découdre". "Le match LOSC-PSG (...) a été classé à hauts risques par la Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme (DNLH) en raison du contentieux existant entre les ultras des deux équipes et des incidents survenus à Lille lors de la dernière rencontre en avril dernier", a indiqué la Ligue sur son site internet.
Avant le match d'avril dernier, douze personnes -- sept supporters lillois et cinq supporters parisiens -- avaient été interpellées dans le centre-ville de Lille, après une bagarre qui n'avait pas fait de blessés.
Reste à espérer évidemment que tout se passe bien. Que le match se déroule sans problèmes extérieurs. Et peut-être que la Ligue retienne la leçon...
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