3.6 millions d'euros sont réclamés aux producteurs pour avoir fixé illicitement les prix, en particulier dans la région.
L'Autorité de la concurrence a condamné aujourd’hui dix organisations de producteurs d'endives à 3,6 millions d'euros d'amende pour s'être entendues pendant 14 ans sur un prix minimum de vente du « chicon », quatrième légume le plus vendu en France.
Cette "vaste" entente, débutée en 1998, s'est poursuivie, pour certaines pratiques, jusqu'à aujourd'hui, souligne l'organe anti-cartel français, en expliquant que l'ensemble de la production endivière française était concernée, et particulièrement les deux grandes régions productrices, le Nord-Pas-de-Calais et la Picardie.
Les associations et syndicats du secteur sont de leur côté condamnés à 320.000 euros d'amende pour les mêmes faits. Les amendes ont toutefois été limitées pour tenir compte notamment de la situation difficile des producteurs et de l'impact réduit du cartel de l'endive.
L'Autorité de la concurrence "a constaté toute une série d'actions (...) qui s'inscrivaient dans un plan global de fixation des prix de vente minima des endives", et rappelle que l'interdiction des pratiques anticoncurrentielles s'applique aussi au secteur agricole.
L'entente a en effet eu un impact "limité" sur le consommateur: la grande distribution, qui est le principal client des producteurs d'endives, "bénéficie face à eux d'une puissance d'achat telle qu'elle a pu exercer une pression à la baisse sur les prix pendant toute la durée des pratiques", souligne le gendarme
de la concurrence.