Le procureur a requis 500 euros dans le procès du maire de Cousolre jugé pour avoir giflé un adolescent.
Le jugement dans le procès du maire de Cousolre (Nord), qui comparaissait vendredi pour avoir giflé un adolescent qui l'aurait insulté et menacé en août 2010, a été mis en délibéré au 17 février par le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe.
Le procureur a requis une peine d'amende de 500 euros, à la surprise du maire.
"Un geste d'énervement peut arriver à tout le monde, mais vous êtes moins pardonnable, vous qui êtes un homme responsable, qui avez la confiance des électeurs", a déclaré le procureur lors de son réquisitoire.
Maurice Boisart, 62 ans, devait répondre de "violence par personne dépositaire de l'autorité publique". Il avait refusé dans un premier temps l'amende de 600 euros proposée par le procureur d'Avesnes-sur-Helpe dans le cadre du plaider coupable, afin de bénéficier d'un procès public.
"C'est une gifle qui coûte cher mais est-ce vraiment le plus important? Si je suis condamné, les jeunes vont faire ce qu'ils veulent, les maires ne vont plus se retourner", a regretté Maurice Boisart à la sortie de l'audience. "On va faire jouer les assurances et puis c'est tout".
Le maire a expliqué avoir toujours regretté son geste, qu'il qualifie de "réflexe" face aux insultes, se sentant "coincé" pour défendre sa qualité d'élu.
Le procès du maire de Cousolre dans le Nord, jugé pour avoir giflé un adolescent qui l'aurait insulté et menacé en août 2010, s'était ouvert vendredi, devant le tribunal correctionnel d'Avesnes-sur-Helpe.
Convoqué dans un premier temps le 4 octobre par le tribunal d'Avesnes pour répondre de "violence par personne dépositaire de l'autorité publique", Maurice Boisart, âgé de 62 ans, avait refusé l'amende de 600 euros proposée par le procureur d'Avesnes sur-Helpe dans le cadre du plaider-coupable, afin de bénéficier d'un procès public.
"Il est grand temps qu'on en finisse", a estimé l'élu, qui a exprimé le souhait "que justice soit faite" avant de pénétrer dans la salle d'audience.
Selon Maurice Boisart, les élus de Cousolre ont décidé "de ne pas trop marquer leur présence" et ne sont pas venus en nombre au tribunal "dans un esprit d'apaisement". Une dizaine d'habitants de cette petite commune d'environ 2.500 âmes toute proche de la frontière belge étaient en revanche présents pour soutenir leur maire.
Le 24 août 2010, l'élu avait réprimandé un adolescent de 15 ans qui escaladait un grillage récemment construit par la municipalité, pour récupérer un ballon tombé dans un terrain communal.
Selon le maire, le jeune homme aurait alors proféré des menaces de mort après l'avoir insulté.
Elu sans étiquette au conseil municipal depuis 30 ans, M. Boisart a été élu maire de Cousolre en 2006.
Il avait de son côté porté plainte contre le jeune homme pour injure et menace de mort. Ce dernier avait reconnu les faits dans le bureau du juge, lors d'une comparution le 14 octobre.
Maurice Boisart a évoqué vendredi, avant que le procès ne commence, une "gifle pédagogique". Il affirme avoir "reçu le soutien d'élus de 90 communes".