La première secrétaire du PS a estimé que Nicolas Sarkozy avait fait de la "provocation" à propos du 1er Mai.
La première secrétaire du PS sur le terrain... Entre les meetings de soutien à François Hollande et les préparatifs des futures législatives, la maire de Lille lance un avertissement à Nicolas Sarkozy quant à d'éventuels incidents le 1er mai. Reportage à Lumbres et Hazebrouck
Hélène Tonneillier Patrick Duluc.
La première secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry a estimé vendredi à Lumbres (Pas-de-Calais) que le président-candidat Nicolas Sarkozy avait fait de la "provocation" à propos du 1er Mai, et que si des "violences" devaient en résulter, il en serait "reponsable".
"Que Nicolas Sarkozy utilise le 1er mai pour parler du vrai travail, lui qui est le président du vrai chômage - les chiffres d'hier le confortent une fois de plus - qui a précarisé le travail, c'est honteux, c'est une provocation", a déclaré la maire de Lille dans un café, devant la presse.
"Je le dis aujourd'hui, s'il devait y avoir le 1er mai des violences à cause de cette provocation, c'est le candidat Sarkozy qui en serait responsable", a poursuivi Mme Aubry.
"Nous devons le 1er mai rester dans cette idée de la solidarité des travailleurs", a ajouté la première secrétaire du PS. "Les travailleurs, c'est qui ? C'est ceux qui travaillent et ceux qui voudraient travailler, c'est à dire les chômeurs. François Hollande rassemble les deux au lieu de les opposer, comme le fait une fois de plus Nicolas Sarkozy", a-t-elle estimé.
"Le 1er mai, il ne faut pas le préempter dans la campagne électorale", a estimé Martine Aubry, qui a rappelé l'origine du 1er mai, "né après une manifestation dans le Nord à Fourmies, où des ouvriers ont été tués parce qu'ils se battaient pour leurs conditions de travail".
"Ce sont les organisations syndicales représentantes des travailleurs qui organisent le 1er mai. Le Parti socialiste a toujours eu la même attitude : nous sommes au soutien, nous accompagnons les organisations syndicales et nous ne changerons pas notre position. Chacun manifestera où il est, où il a l'habitude d'être", a-t-elle conclu. Elle-même sera "soit à Lille, soit à Paris".
Le président-candidat de l'UMP Nicolas Sarkozy a fait jeudi soir son mea culpa à propos de l'expression de "vrai travail" qu'il avait utilisée, en admettant que ce n'était "pas une expression heureuse", lors de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2.