L'avocat général a requis de 1 à 12 ans de prison contre les deux couples accusés de violences en réunion.
L'avocat général a requis vendredi de un à douze ans de prison ferme devant la cour d'assises du Nord contre les quatre personnes accusées de violences en réunion envers un homme recueilli pendant deux ans par l'un des deux couples et revenu, selon lui, d'un véritable "enfer".
La peine la plus lourde a été requise contre Christian Rommelaere, l'homme du couple qui avait recueilli Claude Mazurkiewicz à Zeggerscappel (Nord) près de Dunkerque, contre lequel l'avocat général a requis douze ans de réclusion criminelle.
"Pourquoi tant de violence, tant de raffinement dans cette violence (...), tant de méchanceté (...), tant de sadisme ?", s'est interrogé à son propos l'avocat général.
Au cours de son réquisitoire, il s'en est pris aux quatre coaccusés, qui ont condamné la victime "à l'isolement", "au vide", "à ces questions auxquelles vous ne répondez pas".
La victime avait évoqué pendant ce procès de cinq jours "l'enfer" subi dans cette maison, idée largement reprise par l'avocat général: coups, sur les oreilles principalement -- Claude Mazurkiewicz souffre de surdité selon une expertise médicale --, coups de marteau sur les jambes, morsures du chien de la maison, brûlures de cigarettes, mais aussi repas à base de sel, poivre et moutarde et humiliations régulières.
L'avocat général a par ailleurs requis une peine de huit ans de prison contre Christophe Dehouck, neveu de Christian Rommelaere, qui venait régulièrement avec son épouse au domicile de son oncle.
Contre Marie-Jeanne Pouchèle, sa concubine, qui a reconnu quelques coups de savates mais a soutenu ne pas être présente la plupart du temps au moment des sévices, il a requis cinq ans d'emprisonnement dont deux avec sursis.
Enfin il a requis cinq ans de prison dont quatre avec sursis et mise à l'épreuve contre Nathalie Dehouck, la seule à être "capable de pleurer".
Les quatre accusés avaient été mis en examen pour violences en réunion ayant entraîné une infirmité permanente, des chefs pouvant entraîner jusqu'à 15 ans de réclusion.
Christian Rommelaere et sa compagne sont également accusés d'abus de faiblesse, pour s'être approprié le RMI de Claude Mazurkiewicz.
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