Elle a été assassinée en 2002 dans la Somme. Depuis, son père, qui habite à Violaines (62) se battait pour la vérité.
Jacky Kulic, qui habite à Violaines dans le Pas de Calais, s'est rendu au Palais de justice d'Amiens en début d'après-midi pour prendre connaissance des nouveaux éléments concernant le meurtre de sa fille survenu il y a dix ans.
Le père d'Elodie se sera battu jusqu'au bout. Jacky Kulik est toujours resté persuadé que les enquêteurs pourraient identifier un jour les coupables. C'était d'ailleurs sa seule raison de vivre après la perte de deux enfants dans un accident de la route et celle de sa femme, qui a tenté de se suicider en 2002 et qui est morte l'an dernier après un long coma.
On l'a appris aujourd'hui, un suspect a bien été identifié, grâce à une nouvelle technique de reconnaissance ADN.
Le corps d'Elodie Kulik, une directrice d'agence bancaire de 24 ans, avait été découvert en janvier 2002, en partie calciné, dans un champ de la commune de Tertry (Somme). La jeune femme avait été violée avant d'être tuée. "Un des hommes présents ce soir-là", dont l'ADN se trouvait sur la scène du crime, "a été identifié", mais il est mort "accidentellement" depuis plusieurs années, a indiqué cette source à l'AFP, confirmant une information de M6.
Grégory Wiart était âgé de 23 ans au moment des faits. il est décédé un an après, d'un accident de voiture. Il est enterré à Montescourt-Lizerolles, dans l'Aisne, commune où vit sa famille depuis 40 ans.
Grâce à l'ADN
Cinq personnes, "convoquées en qualité de témoin", étaient entendues depuis lundi matin par la gendarmerie d'Amiens. "Ce sont des personnes qui étaient dans l'environnement de ce monsieur", a indiqué cette source. "Le suspect identifié "faisait assurément partie des gens qui ont agressé Elodie Kulik. On sait qu'il était présent ce soir-là", selon cette source, qui indique toutefois que l'enquête doit se poursuivre pour déterminer son "degré de responsabilité dans l'affaire".
La police a réussi a remonter jusqu'à cet homme en utilisant une nouvelle technique d'identification ADN, principalement utilisée dans les pays anglo-saxons. "Cela a consisté à comparer l'ADN retrouvé sur la scène de crime avec des ADN proches présents dans le fichier des empreintes génétiques. Ces comparaisons par rapprochement ont permis d'établir une lignée entre un homme actuellement en prison et le suspect", a expliqué la source.
Le procureur d'Amiens devait tenir une conférence de presse en début de soirée pour faire le point sur cette affaire.