Après une nuit passée à Lomme, le convoi transportant des déchets nucléaires est reparti vers La Hague.
Le convoi de déchets nucléaires, parti mardi après-midi de la centrale de Borssele (Pays-Bas), est reparti tôt mercredi matin de la métropole lilloise où il avait passé la nuit après être entré en France en fin de soirée. Il doit rejoindre l'usine de traitement des déchets nucléaires de La Hague (Manche).
Le convoi a stationné toute la nuit à la gare de triage de Lille-Délivrance à Lomme, dans la métropole lilloise, selon le réseau Sortir du nucléaire.
Une vingtaine de militants se sont retrouvés tôt mercredi à Sequedin, à la sortie de la gare sur un pont, pour protester contre le passage du train. Trop tard apparemment. En effet "on n'a pas vu le train ce matin, il a dû partir un peu plus tôt maintenant que les mobilisations sont connues", a indiqué Lise
Daleux, militante Europe-Ecologie-Les-Verts.
"Il était prévu au passage à 6h45, on était là à 6h10", a précisé Mme Daleux, qui avec les autres manifestants n'ont pas vu passer le train. Des forces de l'ordre leur ont indiqué que le train était parti plus tôt, a expliqué la militante.
Le réseau Sortir du nucléaire a appelé à des manifestations tout au long du trajet du convoi, outre Sequedin, à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et à Sotteville-lès-Rouen (Seine-Maritime) pour dénoncer "l'irresponsabilité des autorités", qui "(s'entêtent) à enfermer la France dans l'impasse atomique (...) à quelques jours seulement du triste anniversaire de la catastrophe de Fukushima", le 11 mars.
"On communique sur le passage de ces convois de déchets nucléaires, qui ne sont pas connus. Officiellement ça reste secret défense et donc les autorités locales n'en ont pas connaissance, c'est un vrai scandale", a regretté Lise Daleux.
Le train était entré en France aux alentours de 22h30 après avoir traversé la Belgique, passant "en toute discrétion" à 22h45 à Wasquehal (Nord), à une dizaine de kilomètres de la frontière belgo-française, selon une militante qui a requis l'anonymat.
Sylvia Vannesche, du réseau belge "Nucléaire STOP" avait indiqué hier soir que le train avait quitté la gare de Mouscron (Belgique) à 22h30, après y être resté environ une heure pour un changement de locomotive.
Parti de Borssele (sud-ouest des Pays-Bas) mardi vers 14h45, il doit arriver demain à sa destination, au terminal ferroviaire de Valognes, près de l'usine de recyclage de La Hague, après avoir traversé au total 12 départements français (Nord, Pas-de-Calais, Aisne, Oise, Seine-et-Marne, Seine-Saint-Denis, Val d'Oise, Yvelines, Eure, Seine-Maritime, Calvados et Manche).
Selon Greenpeace, les déchets qui ne pourront pas être recyclés à La Hague et seront renvoyés aux Pays-Bas pour y être stockés resteront radioactifs pendant 240 000 ans.
Ce convoi est le troisième des dix convois prévus au cours des deux prochaines années entre Borssele et La Hague, en Normandie.
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