Christian Vanneste, au coeur d'une polémique, menacé d'exclusion de l'UMP, répond sur France 3.
L'interview a été réalisée ce mercredi matin, à Lille, juste avant le départ de Christian Vanneste pour l'Assemblée Nationale. Quelques secondes plus tôt, notre équipe de reportage "apprend" au député du Nord que l'UMP va le sanctionner.
Au micro, le député maintient ses propos niant la déportation des homosexuels français durant la Seconde Guerre mondiale, qui sont des "faits", regrettant que l'UMP n'ait pas pris contact avec lui.
Propos recueillis par Hélène Tonneillier et Jean-Pascal Crinon
Le président de l'Association des fils et filles de déportés juifs de France (FFDJF),
Serge Klarsfel, a assuré mercredi qu'il n'y avait pas eu, à sa connaissance, "d'homosexuel déporté de France" vers l'Allemagne pendant l'Occupation.
Le président de la FFDJF a dit qu'il ne connaissait pas M. Vanneste. "Il n'y a pas eu d'homosexuel déporté de France à ma connaissance et je n'ai pas eu connaissance de documents" en faisant état, a affirmé le chasseur de nazis.
"Parmi les déportés, il y avait des homosexuels mais ils ont été déportés comme Juifs, résistants ou droits communs", a ajouté M. Klarsfeld. Il a précisé que des
homosexuels avaient été emprisonnés par Vichy en raison des lois édictées par l'Etat Français contre les homosexuels.
Dans un communiqué publié dans l'après-midi, M. Vanneste a "condamné de la manière la plus ferme la répression nazie à l'encontre des personnes homosexuelles" et "refusé qu'on me prête la moindre intention négationniste".
"Il y a eu 30.000 ou 40.000 déportés pour cette raison en Allemagne et 210 dans
les 3 départements français rattachés au Reich. Il n'y en a pas eu à partir des
autres départements français, à ma connaissance. Il faut s'en féliciter et dénoncer
tout mensonge à ce propos. Serge Klarsfeld vient d'ailleurs de confirmer ces faits",
a-t-il ajouté.
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