Les salariés sont en rendez-vous à la direction du travail avec l'avocat de la direction de leur groupe.
Les salariés d'Orchies Logistique ont obtenu un rendez-vous à la direction du travail. Autour de la table, l'avocat de la direction du groupe G7, groupe auquel appartient l'entreprise. Les salariés réclament une prime extra-légale de licenciement. Accusant au passage la direction du groupe de se défiler devant ses droits. Pour eux, le groupe G7 a précipité la filialisation d'Orchies Logistique pour échapper au coût financier de sa fermeture. Résultat, ils sont licenciés à minima et aux frais de la collectivité.
Le reportage de Jean-Louis Manand et Dominique Dumont
Surtout "ne rien lâcher"
"Il est hors de question que les salariés partent pour rien" fulmine Sébastien Béhague, secrétaire du comité d'entreprise. Présent à cet entretien à la direction du travail, il espère obtenir gain de cause pour les salariés. Ils lui ont d'ailleurs demandé de surtout "ne rien lâcher". "On a des salariés qui ont plus de 30 ans de boîte" précise-t-il.
Montage financier
"Pour moi c'est un montage financier, purement et simplement" lâche un responsable d'expédition. "Il (le directeur) a liquidé la société avec ses dettes. Il n'a plus rien à payer. Notre mois, c'est l'assurance qui paie. Les indemnités légales, c'est l'Etat qui va payer. Et pour lui, c'est tout bénéfice".
Orchies Logistique est devenue filiale du groupe MGF Logistique, elle-même entité du groupe G7. Propriété de la famille Rousselet, au même titre que les taxis parisiens G7 ou le loueur de voiture Ada.
Maintenir la pression
Cela fait huit jours maintenant que les salariés occupent l'entrepôt. 90.000 palettes de produits solvants y sont stockées. C'est un peu leur trésor de guerre, un moyen de pression pour obtenir une négociation. Ils menacent toujours de mettre le feu à leur entrepôt.
Les salairés menacent de mettre le feu aux palettes stockées dans l'entrepôt
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