Les familles linselloises des otages tués au Mali en 2011 ont remis une lettre à François Hollande mercredi.
Lors de la cérémonie d'hommage aux victimes du terrorisme, ce mercredi, les soeurs d' Antoine de Léocour et Vincent Delory, ont remis une lettre au président de la République François Hollande, d'après La Voix Du Nord qui a assisté à la cérémonie. Ils font appellent à lui pour savoir la vérité sur ce qui s'est passé en janvier 2011, pour connaître les dernières heures de leurs frères enlevés au Niger, puis tués au Mali lors d'une attaque de l'armée française. Depuis, elles cherchent à comprendre qui a décidé de cette intervention, apparemment mal préparée.
"La transparence que nous sommes en droit d'attendre n'est pas au rendez-vous...Il nous semble que les limites de la saisine des juges anti-terroristes ne permettront jamais d'apporter les réponses aux questions que nous nous posons", écrit Catherine de Léocour dans sa lettre.
Les familles des otages tués au Mali en... par France3Nord-Pas-de-Calais
Une rencontre de deux minutes
Après un discours à l'intention des victimes, François Hollande s'est livré à un bain de foule durant lequel Annabelle Delory, accompagnée par l'ex-otage Hervé Guesquière a pu glisser son courrier au président et lui adresser quelques mots sur ses attentes.
"Pour nous c'est une souffrance éternelle et permanente, accentuée par l'omerta qui frappe notre dossier. Plus de 20 mois après ce drame, national, à l'époque, nous ne connaissons toujours ni les causes de sa mort, ni les raisons pour lesquelles lui n' a pas eu la chance que son pays négocie sa vie", a écrit la jeune femme, pour qui le président constitue le dernier espoir, car en tant que chef des armées, il est le seul à pouvoir décider de la levée du secret défense sur le dossier.
Aujourd'hui, la famille Delory est entendue par les juges anti-terroristes au sujet de la vidéo notamment de l'assaut, qui a fait l'objet de coupes au montage.
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