Pour l'instant, aucune offre de reprise n'existe pour cette entreprise textile de 350 salariés à Saint-Laurent-Blangy
Aucune offre de reprise du fabricant de textiles Meryl Fiber (350 salariés), située à Saint-Laurent-Blangy et placée en liquidation judiciaire, n'a été déposée auprès du tribubnal de commerce d'Arras, a-t-on appris mardi de source syndicale.
L'entreprise suisse Nexis Fiber, un temps évoqué comme possible repreneur, a "jeté l'éponge", car elle estimait que "le dossier restait très difficile économiquement" et représentait un trop grand risque de pertes, selon Gilbert Oboeuf, délégué syndical CFTC.
Gaelle Fauquembergue et Sébastien Gurak
Aucun autre repreneur ne s'est manifesté, a-t-il ajouté. Le tribunal de commerce d'Arras avait placé en janvier Meryl Fiber en liquidation judiciaire et autorisé la poursuite de l'activité pendant trois mois.
Relancé le 14 mai par l'administrateur judiciaire, Nexis a annoncé son refus de reprendre Meryl Fiber, selon M. Oboeuf.
"Il y a encore une braise, à nous de la faire vivre", a poursuivi le responsable syndical, qui souligne qu'en cette période de transition, "on n'a pas vraiment d'interlocuteur dans les ministères".
Néanmoins, les élus socialistes de la région "nous ont garanti" que les ministres de l'Economie et de l'Industrie qui seront nommés devront s'occuper du dossier Meryl Fiber, a ajouté M. Oboeuf, conscient qu'il "faudra du temps pour que ce dossier soit saisi et traité".
Les salariés espèrent encore pourvoir faire "revenir Nexis à la table des négociations" et demander un délai supplémentaire au tribunal, "le temps de laisser les politiques travailler sur le dossier".
Anciennement Rhodia, l'entreprise, placée en redressement judiciaire en 2007, avait été reprise en 2008 par deux cadres sortis de ses rangs. Mais la société a essuyé des pertes importantes en 2011 et vu son chiffre d'affaires dégringoler de 85 à 70 millions d'euros.
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