L'Agence régionale de santé réorganise les permanences des médecins. Et supprime certaines gardes.
La nouvelle organisation prend effet le 1er novembre. Elle concerne tous ceux qui ont besoin d'un médecin la nuit, les dimanches et jours fériés, ou le samedi après-midi.
L'ARS le confirme dans son communiqué sur la nouvelle organisation de la permanence des soins ambulatoires (PDSA). Une "concertation avec les acteurs de santé concernés" a conduit "à proposer l'arrêt de leurs gardes en nuit profonde (de minuit à 8h du matin), sur les territoires où l'activité n'était pas significative, et l'arrêt de leurs consultattions à domicile au regard des contraintes que cela occasionne pour les médecins de garde".
Pour Jean-Christophe Loric, conseiller général (MoDem) du canton de Conty, c'est la suppression pure et simple des médecins de nuit. Il dénonce une "décision brutale, précipitée", qui "met en danger une population vivant déjà dans un désert médical".
Le 15 au centre du dispositif
L'ARS, elle, affirme donner un égal accès aux soins à la population picarde. La PDSA se met en place tous les jours de 20h à 8h du matin, les dimanches et jours fériés de 8h à 20h, le samedi à partir de 12h, ainsi que lors des ponts créés par les jours fériés.
Durant ces plages horaires, les médecins régulateurs du 15 orientent les malades vers le type de prise en charge correspondant à la gravité de leurs symptômes : pharmacie de garde, médecin de garde, urgences, SAMU. A eux également de conseiller aux personnes, le cas échéant, de patienter jusqu'au lendemain pour une consultation ordinaire.
"Des territoires de garde plus vastes et mieux couverts"
L'ARS rappelle qu'elle finance à hauteur de 4.670.000 euros la PDSA en 2012, une somme "en progression de 10% par rapport à 2009".
D'un découpage en 82 territoires, la PDSA concerne désormais 36 zones, plus vastes, qui garantissent la présence de médecins volontaires. Selon l'Agence, "40% des anciens territoires de garde picards n'étaient pas couverts par un médecin de garde". Son objectif est également d'améliorer les conditions de travail des professionnels concernés, pour favoriser le volontariat des médecins.