Prison ferme requise contre les éleveurs de chiens

Les propriétaires de l'élevage des Ormes (60) ont comparu mercredi pour sévices graves sur 46 bêtes.

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Senlis: début du procès de la maltraitance animale

Les gérants du chenil des Ormes à Séry-Magneval (60) sont accusés de maltraitance et de cruauté envers les animaux. En mars 2011, 46 chiens avaient été saisis dans ce chenil ; les animaux vivaient dans des conditions déplorables.

Le Procureur de la République de Senlis a réclamé dix-huit mois de prison dont six ferme contre l'éleveur et douze mois dont quatre ferme contre sa femme, avec incarcération immédiate.

Le jugement a été mis en délibéré au 11 avril.

Les deux éleveurs étaient  poursuivis pour sévices graves ou actes de cruauté envers les animaux et poursuite d'une exploitation classée non conforme. Plusieurs associations de protection animale et des particuliers s'étaient constitués partie civile.

Initialement prévu en juillet 2011, le procès avait été reporté en octobre 2011 puis au 22 février 2012.

L'un des deux propriétaires avait déjà eu affaire avec la justice en 2006 pour manquements à la législation sur l'élevage des animaux domestiques.

Entassés dans des caisses empilées

L'affaire avait fait grand bruit : en mars 2011, quarante-six chiens avaient été saisis sur ordre de la préfecture suite au signalement de l'association de protection animale One Voice.

A leur arrivée sur le site de l'élevage des Ormes à Séry-Magneval (60), les forces de l'ordre avaient découvert avec stupéfaction un chenil de luxe qui n'en avait que le nom.

Les conditions de vie des animaux étaient affolantes : des bouledogues anglais, français et des dogues de Bordeaux vivaient dans des parcs pour bébé. Vingt-sept étaient enfermés dans la même pièce et les autres, entassés dans des caisses empilées les unes sur les autres.

Les vétérinaires venus examiner les chiens sur place lors de la saisie avaient constaté un nombre impressionnant de maladies, laissant à penser que ces bêtes n'avaient bénéficié d'aucun soin. L'un des chiens avait dû être euthanasié pour des raisons sanitaires tandis que le cadavre d'un autre avait été découvert dans un simple sac plastique.

En attente d'adoption

Après avoir été soignés, les chiens saisis avaient été placés dans divers refuges du département. Ils y attendent toujours la décision de la justice pour être enfin adoptés.

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