Reclassement : les salariés SeaFrance réagissent

Si la SCOP ne voit pas le jour, la SNCF s'est dit prête à trouver une solution interne pour les salariés de Seafrance.

La SNCF à défaut de Scop. Le président de l'entreprise ferroviaire, Guillaume Pepy, s'est dit prêt mercredi 4 janvier à proposer un reclassement à "l'ensemble des salariés" de sa filiale SeaFrance, en cas d'échec du projet de reprise de la compagnie par la société coopérative (Scop), porté par la CFDT.

Les artisans du projet Scop ont renvoyé mercredi la balle dans le camp de Nicolas Sarkozy, jugeant que sa proposition avancée deux jours plus tôt de racheter la compagnie de ferries en Manche avec des indemnités de licenciement n'était "pas faisable".

De son côté, Guillaume Pepy a assuré que les 880 salariés de SeaFrance, en liquidation judiciaire, pourraient tous retrouver un emploi à la SNCF "sans une journée de chômage". Mais seul "un petit nombre" d'employés pourront retrouver un emploi "sur place", a-t-il précisé.

Le PDG de la SNCF a également souligné que les emplois proposés ne seraient "pas forcément sur place ni forcément dans les mêmes métiers", évoquant notamment la possibilité pour les salariés de SeaFrance de devenir chauffeurs d'autocars, alors que la SNCF entend développer prochainement une offre dans le transport longues distances par autocar.

Les salariés ont réagi ce matin, estimant qu'il "fallait arrêter de délirer dans tous les sens". Ils veulent rester sur Calais, où ils ont leurs familles disent-ils, et conserver un emploi similaire. Certains, plus rares, estimaient que c'était "rassurant et louable de voir que la SNCF se préoccupait de leur sort".

On apprenait par ailleurs ce midi qu'un membre d'équipage de SeaFrance aurait tenté de mettre fin à ses jours.


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