Ce lundi, les restos du coeur débutent leur 28ème campagne d'hiver pour venir en aide aux plus démunis.
Cette année encore, l'association fondée par Coluche en 1985 a la quasi certitude d'une nouvelle hausse du nombre de bénéficiaires, et s'inquiète des incertitudes quant au versement de l'aide alimentaire européenne dont elle dépend en partie.
Pour la campagne précédente, en France, 115 millions de repas avaient été distribués à 870.000 personnes. "L'année dernière, c'était la cinquième augmentation consécutive, soit plus de 30% de hausse sur cinq ans", dit Olivier Berthe, président de l'association.
La fin de l'aide alimentaire européenne ?
Les mères seules avec enfants représentent 40% des personnes accueillies, devant les personnes âgées et les jeunes.
Le reste de l'année, pendant "l'intercampagne", les deux-tiers des centres restent ouverts, mais se concentrent sur les publics les plus fragiles (personnes âgées, revenus les plus faibles, bébés, etc.).
Les Restos risquent d'avoir des difficultés à faire face si le Programme européen d'aide aux plus démunis (PEAD) n'est pas maintenu. Ce programme, qui permet de distribuer des repas à 18 millions d'Européens dans le besoin, dont 4 millions de Français, via les associations, devait être discuté vendredi à Bruxelles dans le cadre du budget européen, mais les dirigeants ne sont pas parvenus à un accord.
Cette aide européenne représente 23% des repas distribués par les Restos du Coeur et 15% de ses ressources, selon son président.