Un des Roubaisiens arrêté puis relâché vendredi témoigne dans plusieurs médias et dénonce "un coup médiatique".
Il a accepté de témoigner dans La Voix du Nord et au micro de France Bleu Nord mais pour l'instant, il refuse les caméras. Saïd Asbol, 28 ans, Roubaisien, a été arrêté dans le cadre d'un "coup de filet islamiste" la semaine dernière, puis relâché discrètement sans qu'aucune charge n'ait été retenue contre lui.
S'il parle aujourd'hui, c'est pour dénoncer le "coup médiatique" que constitue son arrestation : "Si je suis dangereux, pourquoi attendre six mois pour m'interpeller ?", dit-il dans La Voix du Nord, en référence à une première audition par les policiers il y a six mois. Audition au cours de laquelle il affirme avoir été transparent sur ses intentions. "Ils m'ont reposé les mêmes questions qu'en septembre."
Saïd Asbol, en dit aussi un peu plus sur "son" Islam. Il se dit prêt à mourir au combat mais pas en France, favorable à la charia et attiré par l'Afhanistan où il aimerait s'exiler. "Je suis allé à Istanbul et aussi dans le sud du pays, près de la frontière arménienne. Je cherchais à prendre des contacts pour pouvoir immigrer légalement en Afghanistan, en passant notamment par l'Iran. Au bout de deux semaines, je n'avais plus assez d'argent, je suis donc revenu ici, en France. (...) Il n'est pas question pour moi de faire le djihad dans un pays comme la France. La France n'est pas un pays musulman mais un pays laïc."
Pendant ses 76 heures de garde à vue, il dit avoir expliqué qu'il n'était pas "une menace pour la France." « Ils m'ont demandé ce que je pensais de Mohamed Merah. Il y a eu beaucoup de questions autour de l'idéologie de Merah. Pour savoir si je pensais comme lui.Mais pour moi, il n'est pas question de tuer des innocents. Le djihad, c'est un combat mené par une force armée musulmane, en terre musulmane, face à une autre force armée.»
Saïd Asbol dit vivre chez ses parents de la revente de voitures et de téléphones portables. Il se réserve le droit de porter plainte pour, dit-il "laver l'affront fait à ma famille."
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