Le tribunal de Commerce de Paris ne rendra pas sa décision concernant la vente des actifs de SeaFrance avant lundi.
La décision du tribunal de Commerce de Paris sur l'attribution des actifs de SeaFrance
à un candidat à la reprise a été une nouvelle fois reportée jeudi, "au moins jusqu'à
lundi", a-t-on appris de source proche de la procédure.
Le mandataire judiciaire avait déposé mardi, date à laquelle une décision devait être prise après un premier report, une requête dans laquelle il préconise une solution de cession à un repreneur potentiel.
Déposées le 10 mai, les offres de reprise sont au nombre de trois, la plus importante émanant du groupe Eurotunnel qui propose 65 millions d'euros pour la globalité des actifs corporels et incorporels de la compagnie transmanche.
Avant sa liquidation le 9 janvier, SeaFrance employait 880 personnes en France et 130 au Royaume-Uni, exploitait quatre navires entre Calais et Douvres, dont trois -le Berlioz, le Rodin et le Nord-Pas-de-Calais- lui appartenaient. Ces bateaux ont été estimés à une valeur totale comprise entre 150 et 200 millions d'euros.
Le consortium Louis-Dreyfus/DFDS propose de son côté 30 millions d'euros pour
le navire Berlioz ou 25 millions pour le Rodin, s'il est autorisé à n'en racheter qu'un. Ce consortium, qui exploite déjà deux navires sur la ligne Calais-Douvres a également offert d'acheter ces deux navires pour 50 millions d'euros.
La troisième offre est celle du groupe suédois Stena Line qui souhaite n'acquérir que le Rodin pour 30 millions d'euros.
Selon le syndicat Maritime Nord, le ministre des Transports, Frédéric Cuvillier, devait s'entretenir mardi avec le président de la SNCF, Guillaume Pepy, notamment au sujet des créances de l'ex-SeaFrance auprès de la SNCF, sa maison-mère.
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