L. Dreyfus Armateurs prévoit d'embaucher 300 personnes pour "relancer une activité" à la place de SeaFrance.
Louis Dreyfus Armateurs prévoit d'embaucher 300 personnes pour "relancer une activité" sur la ligne Calais-Douvres à la place de SeaFrance, sans reprendre les bateaux de la compagnie de ferries en liquidation, a annoncé mercredi son président Philippe Louis-Dreyfus.
"Notre projet n'est pas de reprendre SeaFrance, notre projet est de relancer une activité sur la ligne entre Calais et Douvres avec des navires qui seront les nôtres dans un premier temps et le recrutement de 300 personnes", a expliqué le chef d'entreprise sur RTL.
"Les navigants et le personnel non-navigants seront français, sur des navires français, et les conditions de travail seront celles qui sont dans le groupe Louis-Dreyfus depuis toujours", a-t-il dit.
Ces conditions s'apparentent à celles d'un "emploi à vie" a assuré Philippe Louis-Dreyfus, bien qu'elles soient "moins avantageuses" que celles qui étaient en vigueur à SeaFrance.
"Nous reprendrons les marins et les personnels qui nous enverront leurs CV et nous les reprendrons en fonction de leurs compétences et de leurs qualités spécifiques", a précisé M. Dreyfus.
Face aux critiques qui l'accusent de vouloir reprendre à bas prix les bateaux SeaFrance pour renforcer d'autres lignes, M. Dreyfus a affirmé avoir "une véritable envie de développer le transManche".
"Cette ligne Calais-Douvres c'est un projet industriel, ce n'est pas de la gesticulation politique ou médiatique", et cette ligne "peut être rentable" dans les conditions que nous imposerons", a-t-il estimé.
"Nous ne reprenons pas les navires de SeaFrance. Peut-être que la question se
reposera dans quelques mois mais, pour l'instant, ce n'est pas le cas. Nous avons nos propres navires, la flotte (du partenaire danois) DFDS et le marché".
LDA "ne [compte] pas demander d'aides publiques", mais est déjà entré dans "la
phase business" de son projet, en nouant des contacts avec la ville de Calais et le liquidateur notamment.
M. Dreyfus a par ailleurs annoncé qu'il allait attaquer en diffamation le PDG
d'Eurotunnel Jacques Gounon pour ses propos tenus dans Libération de lundi. "Je ne lui laisse pas le choix de nous insulter comme il l'a fait dans la presse en disant que nous ne respections pas nos engagements. C'était un mensonge total".
A lire aussi :
Seafrance : le gouvernement au chevet des salariés