30 personnes, personnels hospitaliers de la prison de Sequedin exercent leur droit de retrait ce lundi matin.
Les personnels hospitaliers de la prison de Sequedin (Nord), près de Lille, ont décidé d'exercer leur droit de retrait pour dénoncer les conditions d'insécurité dans lesquelles ils exercent, a-t-on appris lundi auprès du syndicat Unsa Santé.
Une trentaine de salariés se sont rassemblés à 9H30 devant le centre pénitentiaire pour dénoncer la "situation insécuritaire" dans laquelle ils exercent, et réclamer la tenue d'une table ronde avec la direction de la prison et l'administration pénitentiaire.
"Les locaux qui nous étaient dévolus ont été réquisitionnés par l'administration pénitentiaire, nous nous retrouvons à devoir faire des consultations dans les couloirs, ou dans l'atrium au milieu de tous les détenus. Ce n'est plus possible", a expliqué Franck Leplus, secrétaire régional de l'Unsa-Santé. "Par ailleurs, du fait des réductions de personnels, beaucoup de détenus sont laissés avec nous sans surveillance pendant les consultations, alors qu'ils devraient normalement être accompagnés d'au moins un gardien", a-t-il ajouté. "Beaucoup de nos personnels sont des femmes et elles se retrouvent ainsi seules avec des détenus, accusés de meurtres ou de crimes sexuels ", a rappelé le représentant syndical. "Cela fait des mois que nous dénonçons cette situation, l'administration pénitentiaire et la direction hospitalière ne cessent de se renvoyer la balle et ne font rien. Nous n'allons pas attendre qu'un incident se produise pour nous mobiliser", a déclaré M. Leplus.