Soginorpa : Kucheida en garde à vue à Douai

Le maire de Liévin est arrivé vers 9h au commissariat de Douai. Il est en garde à vue.

            

Jean-Pierre Kucheida est arrivé vers 9h, au commissariat de Douai. Il répond ainsi à une convocation de la justice. Il va être entendu par la police judiciaire de Lille dans le cadre d'une enquête pour "abus de biens sociaux" auprès d'un bailleur social, la Soginorpa, dont il était président. S'adressant aux journalistes présents, il s'est dit "très heureux que vous soyez aussi nombreux à la rencontre d'un défenseur du bassin minier depuis 42 ans".
Sa garde à vue - qui peut durer théoriquement 48 heures - lui a été signifiée aux alentours de 09H30, selon le procureur de la République de Douai, Eric Vaillant.

Son avocat, Frank Berton et Damien Legrand, avocat de la fille de Jean-Pierre Kucheida, sont arrivés sur place peu après 9h.


Ce mardi, sur le site du Point, l'ancien député socialiste et maire de Liévin (Pas-de-Calais) a affirmé qu'il apporterait "la preuve" que les dépenses qui lui sont reprochées dans une enquête pour "abus de biens sociaux" étaient "justifiées". "J'ai déjà remboursé les sommes qu'on me reproche d'avoir utilisées indûment. Ce qui n'est pas une preuve de culpabilité. Je paie d'abord et ensuite j'apporterai la preuve devant les enquêteurs que ces dépenses étaient justifiées", affirme-t-il aux journalistes du magazine.

"Un repas tous les deux mois !"

L'enquête préliminaire avait été ouverte en mars par le parquet de Douai (Nord), à la suite d'une dénonciation des commissaires aux comptes de la Soginorpa le mois précédent. Les dépenses litigieuses, effectuéesentre 2004 et 2011, s'élèvent à 47.000 euros, un montant que le député-maire de Liévin confirme dans l'interview. "Effectivement, en neuf ans de gestion. Cela représente trois repas tous les deux mois!", souligne M. Kucheida, qui regrette de son côté "un manque de respect pour tous les résultats que j'ai obtenus pour le bassin minier".

Interrogé à propos de sa fille, qui doit être entendue en même temps que lui, Jean-Pierre Kucheida la défend. "Elle est une victime collatérale. On l'implique pour m'atteindre. Elle n'a rien à voir avec cette histoire d'abus de biens sociaux. Elle est photographe et a été rémunérée par une association indépendante, pas par la Soginorpa", déclare-t-il. Jean-Pierre Kucheida qualifie également dans l'entretien sa convocation de "manière scandaleuse". "Cela fait onze mois que j'attends d'être entendu. (...) On annonce déjà mon placement en garde à vue! C'est une véritable atteinte aux droits élémentaires de l'individu. Il y a eu un fuitage délibéré".

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