Un adolescent de 16 ans, en conversation via webcam avec sa petite amie s'est suicidé jeudi à Aubencheul-au-Bac.
C'est un geste d'une violence rare. Un suicide devant une webcam. Avec une carabine de chasse 12 mm. C'est ce qu'a choisi de faire un adolescent de 16 ans dans une petite commune entre Cambrai et Douai, Aubencheul-au-bac. Il s'est suicidé jeudi soir alors qu'il était en conversation via webcam avec sa petite amie.
"ça s'inscrit sur fond de déception sentimentale, une histoire qui tourne mal avec sa petite amie", a-t-il précisé. Le jeune homme avait déjà menacé à plusieurs reprises de mettre fin à ses jours. "Sous les yeux de sa petite amie, puisqu'il s'agissait d'une conversation MSN et qu'ils étaient tous les deux connectés en vidéo, il a pris une carabine et s'est tiré une balle dans la tête", a-t-il poursuivi.
"Sa petite amie a essayé de l'en empêcher mais le geste a été très rapide" et la famille de l'adolescent, présente au domicile et qui a entendu le coup de feu, n'a rien pu faire pour le sauver, a raconté le procureur. L'arme, une carabine 12 millimètres, était en possession des parents et déclarée, comme l'exige la loi, en préfecture. Selon une source proche du dossier, elle lui aurait été récemment offerte. "Le jeune homme ne présentait aucune fragilité, il n'était pas connu comme dépressif, suicidaire, il n'était pas suivi par un psychiatre, c'était un jeune homme sans problèmes", a dit M. Marilly.
Le geste est d'autant plus "inexplicable" que "sa petite amie ne lui annonçait pas qu'elle le quittait, il y avait juste quelques problèmes entre eux", selon le procureur.
Quatre jours après Pauline
C'est le deuxième mineur qui se donne la mort par arme à feu dans la région cette semaine. "On n'est pas sur fond de harcèlement, ce n'est pas du tout la même histoire", a dit à l'AFP le procureur à Cambrai, Jérôme Marilly, faisant référence à la jeune fille de 12 ans qui s'est tuée avec un fusil de chasse lundi près de Lens.
Lundi, Pauline Fourment, 12 ans s'était donné la mort avec le fusil de chasse de son père à Eleu-dit-Leauwette, proche de Lens. Ses parents affirment qu'elle avait été "harcelée" par des camarades dans son collège. Le rectorat de Lille a fait savoir qu'un suivi de l'élève, notamment "de la part de lassistante sociale formée à la prévention des conduites suicidaires", avait été mis en place depuis son entrée en sixième en septembre.
Un lycéen s'est par ailleurs pendu jeudi sur le chemin de son établissement scolaire à Evry (Essonne). Les enquêteurs privilégient l'hypothèse du dépit amoureux. Devant une webcam, un jeune homme de 22 ans s'était suicidé en novembre à Marseille avec une arme à feu, alors qu'il commençait à participer à un chat psychologique sur un site de santé.
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