La famille de Pauline, 12 ans, qui s'est suicidée veut porter plainte contre le collège J. Jaurès à Lens.
C'est La Voix du Nord qui a révélé l'information ce mercredi midi. Le journal a joint par téléphone la famille de la jeune Pauline. Celle-ci a déclaré "avoir déposé plainte contre le principal du collège Jaurès de Lens, où l'adolescente était vraisemblablement victime de violences", peut-on lire sur le site internet du quotidien.
Jointe au téléphone par l'AFP, Béatrice Fourment a dit attendre de la justice "qu'on reconnaisse que c'est à cause de ça que ma fille s'est donné la mort et que ça ne se reproduise plus. Qu'une gamine soit tellement harcelée, tellement mise à bout qu'elle en vienne à mettre fin à ses jours". La mère de famille a déclaré avoir porté plainte contre le principal du collège Jean-Jaurès. Brigitte Lamy, procureur de la République de Béthune, a quant à elle indiqué que la mère de famille, entendue mercredi par les enquêteurs de la brigade des mineurs, avait fait part de son désir de porter plainte, mais ne l'avait pas encore fait formellement. Béatrice Fourment a affirmé à l'AFP que l'encadrement du collège avait été alerté à "cinq ou six" reprises par la famille.
"A notre connaissance, c'était une élève qui n'était pas victime de harcèlement", avait confirmé à l'AFP aux abords de l'établissement Pascal Decaix, le principal du collège. Selon lui, la collégienne ne s'est jamais plainte de harcèlement ou de violences auprès de l'encadrement. Il avait rencontré la mère de l'adolescente début décembre, laquelle n'avait pas évoqué de plainte de cet ordre.
La Voix du Nord cite pourtant la famille qui déclare : « Un certificat médical établi en novembre avait démontré que Pauline avait reçu des coups, avait été traînée à terre par une bande de collégiens. (...) Lundi soir, Pauline a dit à son jeune frère qu'elle avait peur d'aller au collège, qu'elle ne voulait plus y aller. »
La mère de famille a également affirmé vouloir lancer un "appel pour que les enfants qui ont eu ce problème-là en parlent, n'aient pas peur d'en parler". Lors de sa seconde visite au collège, en novembre, l'encadrement aurait dit à la mère de la victime qu'un "briefing" avait eu lieu dans la classe et "que les enfants avaient dit qu'ils allaient arrêter de l'agresser", a-t-elle ajouté.
Notre équipe de reportage a pu s'entretenir ce matin avec un adjoint au maire d'Eleu-dit-Leauwette, Christian Heunet, appelé sur place le soir du drame. C'était la veille de la rentrée. Et pour lui le geste désespéré de Pauline serait lié à sa vie scolaire.
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