Mardi, le procureur a requis jusqu'à six mois de prison avec sursis contre deux cadres dirigeants.
Harcèlement moral: l'exemple de l'Opac d'Amiens
A l'heure où s'ouvre le procès pour harcèlement à l'Ecole de Commerce d'Amiens, arrêtons nous un instant sur des situations de plus en plus décrites par les salariés. Difficile souvent de voir clair dans ce genre de dossier où les preuves sont rares. Exemple avec l'Opac d'Amiens.
La procureur Eric Boussuge a requis mardi matin six mois de prison avec sursis et 5000 euros d'amende à l'encontre du directeur général de l'école et du directeur de l'une des entités du groupe.
M. Boussuge a par ailleurs réclamé 5000 euros d'amende à l'encontre de la directrice administrative et financière et du directeur d'une filière de l'école, ainsi que 15 000 euros d'amende à l'encontre du directeur de l'association Sup de Co.
Pendant cinq jours, quatre dirigeants de l'école supérieure de commerce d'Amiens ont comparu devant le tribunal correctionnel d'Amiens pour harcèlement moral sur sept salariés. Selon l'accusation, leurs pratiques de management auraient conduit une employée à se suicider en 2009 en se jetant de la fenêtre de son bureau.
Pas de harcèlement délibéré
La journée de lundi a été consacrée à l'audition des accusés qui nient la volonté délibérée de harcèlement mais affirment la nécessité de redresser les comptes déficitaires de l'ESC. Selon les plaignants, les dirigeants de l'ESC voulaient les pousser à la démission plutôt que de les licencier.
Les avocats des parties civiles ont ensuite livré leur plaidoiries.
Vendredi, l'audience s'était terminée tard dans la soirée car le président du tribunal a voulu entendre toutes les parties civiles. Un moment difficile pour ces victimes qui ont du revivre, à travers leur témoignage, des situations qui les ont conduites, pour certaines, jusqu'à la dépression.
Jamais à ce point
Jeudi, la cour s'est concentrée sur la situation de l'ancienne secrétaire générale de l'école qui s'est suicidée en 2009 en se jetant de la fenêtre de son bureau.
Lors du premier jour du procès, mercredi 25 janvier, deux inspecteurs du travail ont approté un témoignage accablant contre les accusés. L'un d'eux dira même n'avoir jamais constaté autant de harcèlement moral sur un même lieu de travail.