Trafic de cocaïne à Ostricourt : 18 arrestations

Gros coup de filet ce matin à Ostricourt. Objectif : démanteler un réseau de trafic de cocaïne.

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Dix-huit personnes ont été interpellées et placées en garde à vue lundi matin lors d'un vaste coup de filet pour démanteler un trafic de cocaïne à Ostricourt (Nord).


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Agissant sur commission rogatoire d'un juge d'instruction, quelque 180 gendarmes et policiers, sept équipes cynophiles et l'hélicoptère de la section aérienne d'Amiens ont été mobilisés, selon un communiqué de la gendarmerie.

Les produits stupéfiants étaient vendus "pratiquement au grand jour" à certains endroits d'Ostricourt, commune située à proximité d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), selon la gendarmerie.

Selon le maire PS d'Ostricourt Robert Anselin, le trafic, qui concernait également d'autres produits stupéfiants, se faisait "en plein jour" et "prenait de plus en plus d'importance" ces derniers mois. Les trafiquants "s'enhardissaient de plus en plus", a expliqué le maire.

"Ce n'est pas Chicago !"

Pour autant, Ostricourt, "ce n'est pas Chicago", "il ne faut pas dramatiser", a-t-il ajouté, expliquant qu'il n'y avait pas de racket ni de menaces à l'encontre des habitants de cette commune de 5.500 habitants, située en bordure du Pas-de-Calais.


Le maire a souligné que le chômage, qui atteint un taux d'environ 20% dans la commune, une jeunesse parfois en proie à des difficultés d'intégration et victime de racisme constituent un "terreau propice" au trafic.


De la drogue vendue quasiment au grand jour... Hélène Bossy et Myriam Schelcher sont allées à la rencontre de toxicomanes dans la région qui confirment que la cocaïne circule de plus en plus et n'est plus réservée aux consommateurs les plus aisés.


L'opération menée à Ostricourt s'inscrit dans le cadre d'une enquête qui a démarré il y a plus d'un an, confiée à la brigade de recherches de Douai et le GIR (Groupement d'intervention régional) de Lille.

Le trafic portait principalement sur de la cocaïne mais aussi de la résine de cannabis.

Les gardes à vue peuvent durer jusqu'à 96 heures, a-t-il ajouté. Une dizaine de mineurs figurent parmi les suspects, selon une source proche du dossier.

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