La garde à vue de D.Strauss-Kahn continue ce mercredi. Les enquêteurs s'intéresseraient notamment à un SMS...
Pas de traitement particulier. C'est dans une cellule de gendarmerie d'environ 9 m2 que Dominique Strauss-Kahn a passé la nuit de mardi à mercredi. Sur un matelas en mousse posé sur une dalle de béton.
Mardi, vers 21h30, les juges d'instruction lillois en charge de l'affaire Carlton, lui ont signifié la prolongation de sa garde à vue. L'ancien directeur général du Fonds monétaire international (FMI) avait été entendu par les enquêteurs de la PJ toute la journée dans une caserne de la gendarmerie à Lille où il avait été convoqué et place en garde à vue peu avant 9H00. La garde à vue a duré jusqu'à minuit environ. Elle a repris à 7h30 ce mercredi matin.
Une audition "essentielle" et "délicate" selon un source proche du dossier. Car les éléments sur lesquels DSK est interrogé sont fragiles. Sa mise en cause dans le dossier tient "à peu de choses".
Selon nos informations, un SMS envoyé par Dominique Straus-Kahn avec le Blackberry "emprunté" à Fabrice Paszkowski, chef d'entreprise du Pas-de-Calais intéresserait particulièrement les enquêteurs. Ce SMS, adressé à un des ses proches amis politiques, laisserait clairement entendre que DSK savait que les femmes qu'on lui "amenait" étaient des prostituées. Or cette question -DSK ignorait-il que ses amis payaient les filles dans les soirées ?- est essentielle. De la réponse, dépend l'éventuelle mise en examen de M. Strauss-Kahn pour complicité de proxénétisme.
La garde à vue va continuer pendant plusieurs heures ce mercredi. Mais en fin de journée, il devrait ressortir libre. Un rendez-vous ultérieur chez les juges d'instruction pourrait alors être programmé.
Ce matin, les enquêteurs de l'IGPN (police des polices) interrogent DSK sur ses liens avec le commissaire Jean-Christophe Lagarde.
A lire aussi :
DSK à Lille : une journée de garde à vue en images
DSK est arrivé à Lille pour être entendu
DSK à Lille : une garde à vue très médiatique
Que cachent les SMS de DSK ?