Dans l'affaire de l'octuple infanticide, Dominique Cottrez pourrait être libérée sous bracelet électronique.
La chambre d'instruction de la cour d'appel de Douai a ordonné une enquête de faisabilité pour le placement sous surveillance électronique de Dominique Cottrez, accusée d'octuple infanticide, a indiqué vendredi le procureur de la République de Douai, Eric Vaillant.
Les avocats de Mme Cottrez avaient fait appel d'un refus de remise en liberté de la part du juge d'instruction. L'affaire a été renvoyée pour examen à l'audience du 22 juin, a précisé Eric Vaillant. "C'est une décision qui m'apparaît sage, qui tient compte du fait que l'instruction est terminée ou sur le point de se terminer, puisque M. Vaillant a demandé des investigations supplémentaires sur un point tout à fait particulier", a observé Me Marie-Hélène Carlier, avocate de Dominique Cottrez, saluant une décision "normale" après 22 mois d'instruction.
Dominique Cottrez avait été mise en examen et écrouée fin juillet 2010 pour huit "homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans". Il s'agit à ce jour de la plus importante affaire d'infanticide connue en France. En octobre dernier, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Douai (Nord) avait jugé que les huit infanticides découverts en juillet 2010 à Villers-au-Tertre, pour lesquels Dominique Cottrez est mise en examen, n'étaient pas prescrits. Devant la juge d'instruction, Mme Cottrez avait expliqué avoir subi des faits d'inceste et avoir agi par crainte que les enfants soient de son propre père, mort en 2007.