L'église Ste-Barbe va bénéficier de 100 000 euros supplémentaires dans le cadre de sa restauration. C'est le seul édifice des Hauts-de-France lauréat du prix "Engagés pour le patrimoine", catégorie monuments religieux. Neuf autres lauréats sont répartis sur le territoire national et en outre-mer.
A l'occasion de la rencontre nationale "Petites villes de demain", le ministère de la Culture et la Fondation du Patrimoine rendent publique une liste de 10 projets lauréats du prix "Engagés pour le patrimoine".
Parmi, ces dix lauréats, le seul des Hauts-de-France est celui de l'église Sainte-Barbe de Noeux-les-Mines. Les projets de restauration patrimoniaux devaient se trouver dans des communes de moins de 20 000 habitants, faire preuve d'un engagement soutenu de l'équipe municipale en faveur du patrimoine, et affirmer la volonté de faire du patrimoine un levier de développement économique.
"Une très bonne nouvelle"
A ce jeu, l'église Sainte-Barbe de Noeux-les-Mines, fermées depuis quelques années et nichée au coeur du bassin minier, lui-même inscrit au patrimoine mondial de l'Unesco, va se voir délivrer un abondement de 100 000 euros.
"Nous venons de l'apprendre par la DRAC (direction régionale des affaires culturelles). C'est une très bonne nouvelle ! Elle nous conforte dans l'idée de restaurer notre patrimoine minier, l'église Ste-Barbe mais aussi l'école Camus à proximité", explique Serge Marcellak, maire de Noeux-les-Mines. "C'est toute une réflexion, tout un projet de mise en avant de notre patrimoine dont la cohérence est ainsi appuyée".
L'église des mineurs
Inscrite au titre des monuments historiques, l'église Ste-Barbe de Noeux-les-Mines date de 1877. Dessinée par un architecte parisien de renom, Constant Moyaux, l'église a subi des dégâts pendant les deux guerres. Lors de la première guerre mondiale, elle servit de chapelle ardente pour recueillir les corps des soldats tombés sur la colline de Lorette.
La restauration de l'église Ste-Barbe
Subventionnée par la DRAC, la Région et le Département du Pas-de-Calais à hauteur de 900 000 euros, la première tranche de travaux (1,6 million d'euros H.T.) doit permettre d'étanchéifier le clos et le couvert, refaire les chéneaux et le clocher. La deuxième phase (1,2 million d'euros dont 600 000 euros de subventions, hors Département, qui doit également participer) permettra de refaire les escaliers intérieurs et la nef doit se faire de juin 2022 à début 2024. Et la troisième phase concernera le mobilier intérieur et notamment les menuiseries. Un beau programme à suivre.