La fête de l'Aïd dans une famille de Villeneuve-d'Ascq

C'est la plus grande fête de l'année pour les musulmans de France qui célèbrent depuis lundi l'Aïd El Kébir. Une famille nordiste nous a ouvert ses portes.

La fête de l'Aïd démarré tôt chez les Brahimi. Dès 7h30, Soufiane rejoint sa mère Mimouna dans la maison familiale de Villeneuve-d'Ascq (59), en compagnie de son épouse Assia et de son fils, le petit Ayman. Pour tous ici, c'est le jour le plus important de l'année. "Il est sacré, chaque année, je prends ma journée, les enfants ne vont pas à l'école, c'est important qu'ils perpétuent la tradition", explique la grand-mère.

Le premier rite de cet Aïd el Kébir : la prière à la mosquée. Les fidèles se rassemblent en masse, à l'intérieur comme à l'extérieur. A la chaire, le discours du président de la mosquée a des accents très politiques. Un propos très axé sur la discrimination des musulmans et l'instrumentation des attentats. Mais Soufiane lui veut d'abord retenir le message originel de ce jour de fête. "C'est le sens de l'amour, le sens du partage, le sens du fait que malgré les événements, la réalité du quotidien, c'est qu'on vit avec les personnes. Et on vit bien avec elle. Ce ne sont pas 10, 20, 30 ou 50 personnes qui représenteront la réalité de 5 millions de musulmans (en France) ".

Reportage de Myriam Schelcher et Sergio Rosenstrauch.

"Nous, on fête Noël mais on fait l'Aïd aussi"

Une réalité où la méfiance envers l'islam s'est tout de même accentuée, nous dit Assia. "Dans la vie de tous les jours, ça va, mais sur internet, il y a quelque chose de malsain qui se fait", estime-t-elle. "On m'a dit que je provoquais avec mon voile, que les musulmans se victimisaient. Je ne sais pas ce que ça a réveillé en eux. Avant les attentats, il n'y avait pas ça". "Avant tout, on est des Français qui faisons une fête", ajoute Mimouna. "Nous, on fête Noël mais on fait l'Aïd aussi. Et nos enfants sont très contents de recevoir des cadeaux". 

Faute de lieux d'abattages suffisants dans la région, le mouton de l'Aïd n'est arrivé qu'en fin de journée chez les Brahimi. Ils en donneront une grosse partie aux nécessiteux des camps de migrants. Le reste sera partagé en famille, selon la tradition.
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