Le cargo "Musketier" navigue à contre-sens dans le détroit du Pas-de-Calais

Le cargo "Musketier" a navigué 1h30 à contre-sens dans le détroit du Pas-de-Calais dans la nuit de jeudi à vendredi. Le Centre Opérationnel de la Marine de Cherbourg est intervenu pour éviter une collision frontale avec un autre navire. 

Le Centre Opérationnel Régional de Surveillance et de Secours (CROSS) Gris-Nez a repéré, jeudi soir à 22h40, un cargo naviguant à contre-sens dans le détroit du Pas-de-Calais comme l'indique la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord. Le navire, parti de Saint-Pétersbourg et en transit pour le port de Bermeo en Espagne, circulait dans le rail montant avec qu'il devait se trouver dans la voie descendante.

Le CROSS Gris-Nez a tenté, sans réussite, de joindre à plusieurs reprises le cargo qui risquait de rentrer en collision frontale avec d'autres bateaux dans cette zone de trafic très dense. 

Un plongeur hélitreuillé sur le cargo

Compte tenu du danger avéré pour la navigation, le CROSS Gris-Nez en relation avec le Centre Opérationnel de la Marine (COM) à Cherbourg, a engagé l'hélicoptère Dauphin de la Marine nationale stationné au Touquet. Arrivé sur zone à 23h34 et après plusieurs appels et éclairages par l'hélicoptère sans réaction de l'équipage du "Musketier", le COM Cherbourg a décidé de treuiller le plongeur de l'hélicoptère à bord du cargo.

L'équipe s'est manifesté à ce moment. Le capitaine du cargo a alors entamé une manoeuvre pour rejoindre le rail descendant, qu'il a finalement rallié à 0h11.

Un procès-verbal pour défaut de veille et de respect des règles de navigation

Les autorités britanniques et françaises ont chacune dressé un procès-verbal pour défaut de veille et de respect des règles de navigation. Ce type d’incident qui demeure très rare a déjà été rencontré dans le détroit du pas de Calais. Il aurait pu entraîné une catastrophe telle qu'une collision, un échouement ou un naufrage.

Le détroit du Pas-de-Calais est la voie maritime la plus fréquentée au monde. Il est quotidiennement emprunté par plus de 400 navires commerciaux (soit 1/4 du trafic mondial) auxquels s’ajoutent des navires de pêche et de plaisance.