L'Olympique de Marseille a été sauvé du désastre contre le LOSC (1-1) par son jeune attaquant Antoine Rabillard, qui a égalisé à la dernière seconde, vendredi pour la 23e journée de Ligue 1, à neuf jours de recevoir le PSG.
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Le buteur de 20 ans, choix par défaut puisque l'OM ne parvient pas à recruter un complément à Michy Batshuayi depuis cinq mois, a évité une crise plus grave. Mais Marseille a vécu un neuvième match de rang sans gagner au stade Vélodrome en L1, qui a déclenché la colère du stade. Après le but de Sébastien Corchia (57e), sanctionnant la domination de Lille, les supporteurs se sont occupés de siffler les ratés de leurs joueurs, chanter à la gloire de Marcelo Bielsa et entonner à l'adresse des dirigeants: "Vendez le club et cassez-vous!" . Au moment où le travail du président Vincent Labrune pour reprendre la gestion des abonnements des virages est en train d'aboutir, son équipe lui a fait une bien mauvaise publicité.
Des Lillois dominateurs
Si le
LOSC a confirmé le 5-1 passé à Bordeaux en demi-finale de Coupe de la Ligue, mardi, l'OM est passé à côté de son match, et l'absence de
Lassana Diarra (adducteurs) est décidément trop pénalisante. En L1 les Olympiens n'ont jamais gagné sans "Lass". L'équipe de Michel était bien loin des fringants vainqueurs de Caen (3-1) ou des solides adversaires de Lyon (1-1) le dimanche précédent. Mais c'était à l'extérieur, où l'OM n'a plus perdu en L1 depuis le "Clasico" aller, le 4 octobre. Seuls les dribbles de
Georges-Kévin Nkoudou ont menacé les Lillois. Le jeu collectif était absent, les autres Olympiens à s'en tirer avec les honneurs furent les deux centraux,
Rolando et Nicolas Nkoulou, le signe de la maîtrise lilloise. La frustration de l'OM a éclaté dans le carton rouge d'Abdelaziz Barrada (82e), son deuxième de la saison, pour un tacle sur le remuant Benzia. Certes, l'OM a dû jouer sans "
deux joueurs irremplaçables", selon Mauricio Isla. Outre Diarra, Steve Mandanda a dû renoncer en raisons d'un problèmes aux ischios-jambiers. Il a été remplacé par
Yohann Pelé, pour son premier match de L1 avec l'OM. Mais des absences n'expliquent pas la faiblesse d'ensemble des Blancs, qui contrastait avec les facilités balle au pied de
Sofiane Boufal.
L'OM a bien joué jusqu'à la belle occasion de Georges-Kévin Nkoudou, magnifiquement sortie par
Vincent Enyeama (23e). Après cette bonne première moitié, l'OM a commencé à rater beaucoup de choses faciles, Michel s'énervant dans sa zone d'entraîneur, et Lille s'est emparé du ballon, et a assuré une circulation plus fluide grâce à un niveau technique intéressant. Malgré la maîtrise d'ensemble lilloise, l'OM s'est pourtant créé plus d'occasions en première période, avec un coup franc de
Bouna Sarr effleurant le poteau (8e), une frappe au-dessus de Nkoudou (40e) et une tête trop croisée de
Rémy Cabella (45e). Mais à la reprise l'emprise est restée lilloise, et le LOSC a fini par marquer par
Sébastien Corchia, en angle fermé, après un contre gagnant sur Nkoudou. Nkoudou s'est encore démené pour tenter de sauver au moins un point, mais
Lille a eu plus de balles de 2-0, par Mounir Obbadi (67e) et surtout par Boufal (69e), contré par Pelé au bout d'un contre amorcé sur un énorme ballon perdu par Michy
Batshuayi.
Rabillard, entré à la place de Brice Dja Djédjé (81e), a fait exploser le stade, mais il n'a pas évité la bronca mémorable.
"Si on ne sait pas faire le break, il ne faut... par LOSCTV
Frédéric Antonetti (entraîneur du LOSC) : " le vestiaire était très abattu"
"Bon, la dernière minute on ne va pas la refaire, mais le vestiaire était très abattu, ils étaient en colère contre eux-mêmes, car ils avaient le match en mains. Quand on se fait rejoindre à la dernière seconde sur un coup de pied arrêté qu'on aurait pu éviter et à onze contre dix, la déception est énorme. Les vingt premières minutes on a beaucoup souffert, c'est le fait d'avoir joué il y a deux jours (mardi, NDLR), et pas trois comme tout le monde le dit, car il n'y a que deux jours pleins. Ensuite cinq de nos joueurs n'avaient jamais joué au Vélodrome, il est toujours impressionnant ce stade. On aurait pu prendre un but à ce moment-là. Puis quand on sortait on a vu qu'on leur mettait le doute, et ce doute est resté tout le match, car on n'a pratiquement plus jamais été inquiété. Mais que puis-je dire aux joueurs qui se sont défoncés? Des fois il faudrait un peu plus de sang-froid, de calme devant le but. (...) Mais les deux matches qu'on vient de faire contre Bordeaux et Marseille, sont pas mal pour un 14e."