L'audience devait se tenir ce mardi 12 janvier au matin. Mais une demi-journée de procès pour 12 prévenus, ce n'est pas suffisant à estimer le tribunal d'Amiens. Le procès des gens du voyage, accusés d'avoir bloquer l'A1 à Roye (80) fin août 2015, a donc été reporté au 4 février...

Société
De la vie quotidienne aux grands enjeux, découvrez les sujets qui font la société locale, comme la justice, l’éducation, la santé et la famille.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "Société". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

Ce report avait été demandé par les avocats des prévenus issus de la communauté des gens du voyage et accusés de "vol en réunion""entrave à la circulation de véhicules" et "dégradation par incendie". Une demande avec laquelle la présidente du tribunal était en accord au vu du nombre de dossiers. La prochaine audience est donc prévue sur une journée entière, avec débordement possible sur le lendemain.

6 des 12 accusés sont placés sous contrôle judiciaire qui est prolongé jusqu'à la date du procès.

Tous encourent de 2 à 10 ans de prison.

Rappel des faits


Dans la soirée du vendredi 28 août au samedi 29, week-end de retour de vacances, l'autoroute A1, l'une des plus fréquentées d'Europe, avait été bloquée dans les deux sens.

Les gens du voyage avaient érigé des barrages au niveau du péage de Roye, commune de 6.200 habitants, en brûlant sur la chaussée, puis aux alentours de l'A1, des pneus et des palettes avant d'alimenter le feu avec des poubelles ou des arbres qu'ils avaient tronçonnés.

La Sanef, Société des autoroutes du Nord et de l'Est de la France gestionnaire de l'A1, avait estimé à 500.000 euros les dégâts causés.

Les gens du voyage avaient décidé cette action spectaculaire quatre jours après une fusillade ayant fait quatre morts, dont un gendarme, dans un campement voisin.

Ils voulaient contraindre les autorités à accepter que le fils de l'une des victimes, alors incarcéré à la maison d'arrêt d'Amiens pour trafic de voitures, puisse assister aux funérailles de son père. La justice avait finalement autorisé cette permission.

La fusillade avait fait trois victimes membres d'une même famille, une femme de 19 ans, sa fille de 9 mois et son beau-père, ainsi qu'un gendarme de 44 ans. Le tireur présumé, âgé de 73 ans, avait été mis en examen pour assassinat et tentative d'assassinat, et écroué.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité