Une violente attaque s'est produite chez une habitante de Haute-Saône lundi matin. Deux hommes cagoulés l'ont battue, jetée au sol avant de fouiller sa maison. Malgré le choc, la victime témoigne.
"Je reviens de loin. Estimons-nous heureux. Je pourrais être dans le coma...". Ces mots, ce sont ceux de Josette Paulin, 58 ans. L'habitante de Creusancey (Haute-Saône) a le visage tuméfié. Elle a vécu un événement particulièrement traumatisant, lundi 6 janvier 2025. Alors qu'elle était chez elle, deux hommes entrent dans son logement situé route de Noiron, et la jettent au sol juste après lui avoir attaché les mains et l'avoir bâillonnée. Ils menacent de lui "faire la peau" si elle bouge.
Josette Paulin, en situation de handicap, raconte la scène effroyable, au micro de notre journaliste Emmanuel Deshayes : "J'ai ouvert pour le chat. Ils sont rentrés par la porte. Ils m'ont mis dans le noir. Ils m'ont attaché les mains, et ensuite ils m'ont étalée par terre. Je ne pouvais pas me relever. Je suis restée par terre, j'avais le coude cassé. Je suis restée là, pendant qu'il [retournait] ma chambre".
"J'ai vu une voiture break près de chez nous"
Les deux hommes, visiblement bien organisés, sont cagoulés, portent des gants et n'hésitent pas à la frapper au visage. La quinquagénaire reste un long moment face sur le sol. Les agresseurs fouillent la maison de fond en comble probablement dans le but de trouver de l'argent en liquide, avant de s'enfuir. Ils partent avec un butin de 150 euros.
Son frère Noël, avec qui vit la Haut-Sâonoise dans la maison familiale, a quitté le logement une heure et demie avant l'agression pour rejoindre son travail. Ce dernier dit avoir vu une voiture break stationnée près de leur domicile. "J'ai vu une voiture break près de chez nous à 6h33 quand je partais à l'usine. Mais je ne pensais pas qu'elle viendrait chez nous... Ils étaient planqués vers la maison je pense. Le chauffeur était seul dans la voiture", dit-il, totalement abasourdi.
"On n'imagine pas ça ici"
C'est finalement l'un des amis de Josette qui la retrouve plus tard, toujours attachée par terre et couverte d'ecchymoses. "J'ai été choquée. J'ai vu tous les tiroirs ouverts, des armoires vidées. C'est impressionnant. On n'imagine pas ça ici, et en plus qu'on s'en prenne à une personne handicapée...", explique Régine Billon, une amie de la victime, qui a l'habitude de venir l'aider dans les tâches quotidiennes.
Transférée à l'hôpital, Josette est finalement plâtrée en raison d'un coude cassé. Psychologiquement, le traumatisme est évidemment important. "Comment un tel acte barbare et préparé peut-il arriver à Cresancey, dans une commune si paisible ? L'enquête risque malheureusement de piétiner, au vu des précautions prises par les agresseurs sur place", alerte Manon, la nièce de la victime. À Cresancey, commune de moins de 200 habitants, la stupeur domine. Une enquête de gendarmerie est en cours pour tenter de retrouver les auteurs de cette agression.