Fabian Cancellara a déjà gagné le Tour des Flandres à trois reprises : en 2010, 2013 et 2014. C'est le grand favori de la course qui a lieu ce dimanche. Alain Gallopin, directeur sportif de son équipe (Trek) énumère ses adversaires.
Le Suisse Fabian Cancellara s'attaque au record des trois victoires, dimanche, dans la 100e édition du Tour des Flandres, que le Suisse court pour la dernière fois de sa carrière. Vainqueur en 2010, 2013 et 2014, "Spartacus" part favori au départ de Bruges. Le directeur sportif de son équipe (Trek), Alain Gallopin, liste les autres hommes à suivre en priorité.
Cancellara: l'épouvantail
Fabian Cancellara (SUI/Trek, 35 ans): tout joue en faveur du Bernois, "sa connaissance du terrain, sa passion de la course, ses qualités physiques", de l'avis d'Alain Gallopin. "Quand on franchit un mont, il faut être capable de faire le plus de watts possible pendant une minute et demie et Fabian a des valeurs extraordinaires. Personne ne peut le suivre sur une montée aussi courte que le Paterberg, par exemple.""Tactiquement, il est au top. Il sait utiliser son équipe et le groupe va être très fort avec Theuns, Stuyven, Devolder... Il sera bien l'épouvantail", ajoute le directeur sportif, conforté par la météo annonçant un temps printanier dimanche sur les Flandres. "Fabian a toujours gagné par beau temps."
Sagan: le talent
Peter Sagan (SVK/Tinkoff, 26 ans) : "Il a gagné le Championnat du monde tout seul, il a le talent", apprécie Gallopin, qui se souvient de l'édition 2013 du "Ronde".Le Slovaque avait été le seul à tenir tête à Cancellara dans le Vieux Quaremont, avant de lâcher prise sur le raide Paterberg (360 m à près de 13%, avec un passage à 20%). "Seul un grand Cancellara peut larguer Sagan", estime le directeur sportif, qui recense toutefois les points faibles du champion du monde: "Il manque d'expérience et il fait des efforts qu'il ne devrait pas faire. Il les paye sur la fin des courses, quand il se retrouve un peu esseulé. A la différence de Tom (Boonen) et de Fabian (Cancellara), il a du mal à être à la fois un leader et un capitaine de route."
Kristoff: la présence
Alexander Kristoff (NOR/Katusha, 28 ans): "Il va être là", prédit le technicien français à propos du vainqueur de l'édition 2015. "Il est adapté au Tour des Flandres car il peut faire des accélérations sur des durées de 1 min 30 sec, 2 minutes, c'est la caractéristique de cette course."A partir du 100e kilomètre, la course entre dans la zone des monts, les buttes de la plaine des Flandres. Dix-huit ascensions sont proposées, la dernière (Paterberg) à 13 kilomètres de l'arrivée à Audenarde. "L'an dernier, Kristoff était dans l'euphorie. Il avait une condition exceptionnelle qu'il est difficile de répéter à la commande. Disons que ça demande confirmation", estime Gallopin.
Benoot: le tempérament
Tiesj Benoot (BEL/Lotto, 22 ans): "C'est la grosse cote mais il est jeune, il n'a peur de rien, il a du tempérament", apprécie Gallopin, qui le compare à l'Italien Michele Bartoli, chasseur des classiques dans les années 1990. "On en fait le successeur de Boonen, comme Jasper Stuyven celui de Cancellaradans notre équipe. Mais c'est très difficile de succéder à Boonen et à Cancellara", rappelle le directeur sportif français qui sourit: "Benoot est fait pour cette course et il est dans une bonne équipe. L'inconvénient pour lui, c'est qu'il ne pourra pas suivre un grand Cancellara."
Stybar: la force du collectif
Zdenek Stybar (CZE/Etixx, 30 ans): "Il est taillé pour ce genre de courses. Il est habile, surtout quand il pleut, et il va vite", estime Gallopin, qui le désignecomme la première chance de la puissante équipe de Patrick Lefevere, à côté du Belge Tom Boonen et du Néerlandais Niki Terpstra. "C'est la carte à jouer, ajoute-t-il, mais il ne faut pas oublier les deux autres, même si Terpstra est peut-être plus tourné vers Paris-Roubaix. Tom est capable de grandes choses et lui aussi mérite de finir en beauté".