Après avoir connu un pic fin septembre, l’épidémie de gastro-entérite connaît une rechute dans la région. Mais méfiance, la température a chuté ce week-end : -7°C à Lille entre samedi et dimanche. Pour passer entre les mailles du filet, mieux vaut garder quelques réflexes.
La gastro était arrivée dès le mois d’août. Au niveau national, elle a 3 mois d’avance : elle connaît actuellement un pic qui intervient normalement en janvier. Au cours de la deuxième semaine d’octobre, l’IRSAN (Institut de Recherche pour la Valorisation des Données de Santé) relevait une hausse des cas de 15% sur tout le pays.
Mais les constats divergent selon les observateurs.
L’IRSAN recueille ses données à partir du réseau SOS médecins, qui rassemble environ 1000 docteurs qui pratiquent 70 000 actes par semaine. Ils représentent environ 60% de la population française. Selon cet organisme, l’activité de la gastro est stable pour la région Hauts-de-France : en date du 22 octobre, le nombre de cas relevés a augmenté de 0,32% sur la semaine.
Le Réseau Sentinelles est lui un système de détection épidémiologique qui existe depuis une trentaine d’années, et repose sur les déclarations de 1300 médecins répartis sur le pays.
Tandis qu’elle a continué à augmenter cette semaine en France, l’épidémie connaît un reflux dans les Hauts-de-France. Au 16 octobre, les cas de diarrhée étaient estimés à 168 pour 100 000 habitants (155 au niveau national). Un niveau supérieur au seuil épidémique de mais 154 en baisse par rapport à la semaine d’avant (228 pour 100 000 habitants). La situation est donc toujours préoccupante mais s’améliore.
Cette infection du système digestif, transmise par les mains, l’eau et les aliments, provoque des symptômes bien identifiés : nausées, vomissements et diarrhée. La période de convalescence peut durer jusqu’à 5 jours.
Les personnes âgées et surtout les enfants sont les populations les plus vulnérables : de début août à mi-octobre, SOS Médecins observait une évolution des consultations de +13% chez les enfants de 2 à 14 ans.
Il est donc logique de voir l’épidémie fluctuer selon les périodes scolaires : son expansion a coïncidé avec la rentrée scolaire début septembre, et elle commence à diminuer cette semaine, avec le début des vacances de la Toussaint.
Comment se protéger ?
Aucune solution miracle ne permet de se prémunir de tous les risques, mais il convient de garder certains réflexes.A ce jour, il n’existe pas de médicament préventif ni de vaccin contre la gastro. Il faut d’abord se laver les mains, correctement et souvent, et se les sécher de manière propre. Limiter les contacts physiques est aussi un moyen préventif de lutter. Mieux vaut être attentif à son alimentation en évitant les aliments demandant plus d’efforts de digestion à ses intestins : exit les laitages, les épices, les crudités, les œufs. Il faut miser sur les bananes, le riz…et l’ail, un antiseptique puissant pour les intestins. Quoi d’autre ? Boire de l’eau, des tisanes, de la soupe. Les cas de premiers symptômes sont l’une des rares occasions où il est recommandé de boire du Coca-Cola. Et comme rien ne vaut les remèdes de grand-mère, une cure de coing est bienvenue pour lutter contre la diarrhée. Sans compter les conseils habituels pour traverser l’hiver : se couvrir, bien dormir, faire du sport.