Un député est toujours affublé d'un suppléant : sur les affiches de campagnes, le candidat n'apparaît jamais sans celui qui est susceptible de le remplacer. Dans quelles conditions ? Quel est le rôle d'un suppléant ? Suppléant, c'est le mot politique du jour.
En France, tout parlementaire est élu avec un remplaçant potentiel. C'est le suppléant. Quand vous votez pour un député, vous élisez en fait un binôme...même si le remplaçant est souvent en tout petit sur la photo.
Le suppléant vit dans l'ombre de la star parlementaire qu'il est appelée « un jour probablement peut-être on ne sait jamais » à remplacer.
Car les conditions pour qu'il enlève son survêt' sont très précises : le suppléant ne devient député que si son député (mais si, c'est clair!) devient ministre (secrétaire d'Etat, ça marche aussi !), entre au Conseil Constitutionnel ou se voit confier une mission de plus de 6 mois par le gouvernement (n'importe laquelle fera l'affaire!).
Et une fois que le député redevient député, le suppléant redevient suppléant.
La dernière condition est la plus radicale : si le député quitte le terrain les crampons devant, son suppléant prend sa place dans l'équipe. Mais si l'élu démissionne, son remplaçant est lui aussi démissionné et il faut re-voter...
Le suppléant ne touche aucune indemnité et n'a droit à rien.
C'est dur la vie de sportif de la politique.