Les anciens salariés Dia, cédés par Carrefour au groupe polonais Gastt, sont sans nouvelle de leur repreneur. Pire, pour certains, ils ne sont plus payés depuis deux mois. Dans les Hauts-de-France, l'avenir de 20 magasins et celui de leurs employés est en jeu.
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Que vont devenir les anciens salariés Dia ? Sans nouvelle de leur repreneur polonais Gastt, ils ne sont plus payés depuis deux mois. Plus de la moitié des 34 magasins repris ou en attente de reprise sont implantés dans les Hauts-de-France. Et avec eux, des employés qui s'inquiètent pour leur avenir.
Un projet qui se voulait novateur
En 2014, le groupe Carrefour rachetait les 812 magasins Dia. La Haute Autorité de la Concurrence lui imposait alors la cession de 50 magasins à d’autres enseignes. Huit ont déjà été repris par le groupe
polonais Gastt, et 34 sont en attente de cession. A l'origine, Gastt souhaitait développer l’enseigne
Okey.
"Un tout nouveau concept" dans la grande distribution basé sur le modèle de la
"franchise coopérative" : la vente de produits alimentaires (lait, fruits et légumes, viande) de proximité, provenant principalement
de l'Oise et du Nord-Pas-de-Calais, intégrant l'ensemble de la chaîne des acteurs du producteur au consommateur et
"faisant des franchisés de vrais partenaires" selon le groupe.
Des salariés sans nouvelle et sans salaire
Problème,
les 47 employés des huit magasins cédés par Carrefour à Gastt
n'ont pas été payés depuis le 18 juin. Parmi les 34 magasins en attente de reprise, plus de la moitié se trouvent dans le Nord-pas-de-Calais et quatre dans l'Oise à
Beauvais, Breteuil-sur-Noye, Gouvieux, Margny-lès-Compiègne. Comme le révélait le Courrier Picard, dans ce dernier magasin, l'enseigne Dia a bien été enlevée mais les anciens salariés n'ont aucune nouvelle de Gastt et ont même été redéployés dans des points de vente du groupe Carrefour.
Le patron de Gastt "écoeuré"
Jeudi 25 août, la FO-FGTA, première organisation syndicale dans la grande distribution, a demandé à Carrefour de
reprendre ses salariés. Elle demande également
"à Carrefour, à l'Autorité de la concurrence, ainsi qu'à tous les ministères impliqués de trouver au plus vite une issue favorable à cette situation". Joint par l'AFP, le patron de Gastt, Adam Kuzmicz, s'est déclaré
"écoeuré par une campagne mensongère" et
"victime d'une bataille entre syndicats et direction du groupe Carrefour" autant que de
"coups bas de la concurrence" pour
"entraver (ses) projets".