Les clandestins deviennent "exigeants et arrogants comme à Calais où ils manifestent presque quotidiennement", a estimé dimanche la présidente du Front national, Marine Le Pen, à Hénin-Beaumont
"Les routiers voient leur outil de travail chaque jour menacé, saccagé, par des clandestins ne reculant devant rien et devenant même arrogants et exigeants, comme à Calais, où ils manifestent presque quotidiennement", a déclaré la candidate aux régionales dans le Nord-Pas-de-Calais/Picardie, lors d'un discours devant la permanence de son parti à Hénin-Beaumont axé sur les régionales et l'immigration.
"Nous avons constaté l'étendue des dégâts due à l'ouverture totale des frontières, en effet, les camps illégaux se sont multipliés ces dernières années (...) Nous avions annoncé que l'immigration clandestine se métastaserait dans toute la région si nous ne prenions pas de mesures fermes au niveau national", a-t-elle ajouté.
Marine Le Pen a par ailleurs réagi à l'annonce du ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, d'accorder une aide aux communes qui mettraient en place des dispositifs d'hébergement pour les réfugiés de 1.000 euros par place supplémentaire. "C'est profondément scandaleux", a-t-elle dit, "une fois de plus (...) les Français derniers servis".
En outre, elle a estimé que "l'UMP-PS se couch(aient) devant les exigences communautaristes". "Or, céder au communautarisme c'est mettre à mal notre unité nationale et lancer un signal aux intégrismes islamistes (...) Je le répète, ceux qui ne veulent pas respecter nos règles de vie doivent quitter la France", a-t-elle poursuivi.
Elle a été acclamée par quelque 250 sympathisants venus écouter son discours. "On est chez nous ! on est chez nous !", pouvait-on entendre dans le public. Elle a par ailleurs affirmé une nouvelle fois que la France était "confrontée à une immigration économique et non pas à une immigration de réfugiés politiques, car si c'était des réfugiés politiques nous aurions 75% de femmes et d'enfants et 25% d'hommes et pas l'inverse".
Marine Le Pen a traversé la grande braderie d'Hénin-Beaumont en compagnie de Steeve Briois, le maire FN de la Ville, et de Florian Philippot, l'un des vice-présidents du Front national, avant de prononcer son discours. Elle doit entrer officiellement en campagne le 20 septembre.