Line Renaud, la vice-présidente du Sidaction dont l’édition 2021 débute ce vendredi 26 mars, se livre sur son engagement dans la lutte contre le sida mais aussi ses débuts. Un entretien complet à retrouver ce vendredi 26 mars à 18h40 dans l'avant JT sur France 3 Hauts-de-France.
Ses débuts
Line Renaud a débuté sa carrière en 1945. Dans les studios de Radio Lille. La chanteuse s’en souvient bien. C’était une audition au théâtre Sébastopol de Lille. "Je me suis inscrite à ce concours par hasard, rigole Line Renaud. Je suis allée à ce concours avec ma mère, tout le monde chantait des classiques, des opéras."
Line Renaud était "la candidate numéro 8", et elle a chanté. Une chanson, puis une deuxième de Loulou Gasté. "Sainte Madeleine", puis "L’Ame au diable". Vient le temps de l’attente. Jusqu’au moment où un homme arrive, et dit à la mère de Line Renaud : "Je prends votre fille pour Radio Lille". Line Renaud a 15 ans, et débute sa carrière, "grâce à Loulou Gasté", qui deviendra son mari pendant 45 ans (1950-1995).
Line Renaud se fait connaître sous le nom de Jacqueline Ray, rejoint Paris et écume les music-halls. Elle se marie avec Loulou Gasté en 1950, et commence à entrer dans la tête des Français : Etoile des neiges (1950), Ma p’tite folie (1952), Le Chien dans la vitrine (1952), Le Bal aux Baléares (1953)... Les débuts de la demoiselle d’Armentières sont fracassants.
En 1985, elle créé "l’Association des artistes contre le sida" après la mort de l'acteur américain Rock Hudson
Productrice, actrice, marraine de Johnny Hallyday, Line Renaud vit une carrière de star. Et puis, avec le temps, la Nordiste commence à s’engager. Son engagement contre le VIH sera l’un des combats de sa vie, alors que le milieu du show-biz est fortement touché par le sida dans les années 80.
Dans un entretien à Télérama, Line Renaud racontait d’ailleurs que la mort de l’acteur Rock Hudson, emporté par le sida en 1985, avait été le déclic. Elle s’engage alors, créé "l’Association des artistes contre le sida", et organise concerts et évènements pour aider la recherche. En 1994, elle cofonde l’association du Sidaction et en devient la vice-présidente, au côté de la présidente Françoise Barré-Sinoussi à l’origine de la découverte du VIH.
"Une personne dépistée est une personne soignée, donc une personne guérie"
La vice-présidente du Sidaction est mobilisée au quotidien dans son rôle, et son combat redouble d’intensité durant cette période qui l’inquiète. "Pendant la pandémie du Covid-19, tout a été relâché un peu, souffle l’actrice et chanteuse de 92 ans originaire de Nieppe. On ne s’occupait plus du sida, les gens ne se faisaient plus dépister. Et on sait que se faire dépister, c’est important. Une personne dépistée est une personne soignée, donc une personne guérie."
Line Renaud, une femme engagée depuis 35 ans pour la lutte contre le #SIDA. Un entretien à voir vendredi 26 mars à 18h30 ?sur @F3Picardie & @F3nord?#DON pour le #Sidaction2021 :?https://t.co/ABDidhKFRV ou ☎ 110 #VIH @sidaction #linerenaud @linerenaud @Sidaction pic.twitter.com/yWKXu6FozY
— Alice Donckele (@AliceDonckele) March 25, 2021
Line Renaud regrette un "relâchement dans le dépistage, ça a été catastrophique". Le Sidaction 2021 s’ouvre pour trois jours, et l’appel aux dons est une occasion de continuer le combat contre le VIH. "Il faut faire appel aux dons, la science en a besoin."