"On est en crise de résultats, de jeu, de mentalité, de partout" : les mots de l'entraîneur de Lille Frédéric Antonetti samedi après la défaite (1-0) à Lorient ont mis en lumière l'urgence dans laquelle se trouve déjà le LOSC, auteur d'un début de saison calamiteux.
L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter.
Notre politique de confidentialité
Un mois et demi après la piteuse élimination en Europa League face aux modestes Azerbaïdjanais de Qabala (1-1, 0-1), les Dogues s'enfoncent inexorablement. Avec seulement quatre points pris en cinq journées, Lille (17e) réalise un départ encore plus mauvais que l'année dernière, où il totalisait six points après avoir notamment affronté le Paris SG, Monaco et Lyon. Alors qu'il avait terminé la saison précédente par une superbe série de huit victoires et deux nuls qui lui avait permis de décrocher la 5e place de L1, le LOSC affiche aujourd'hui des statistiques inquiétantes. Explications :
Une défense perméable
La défense, le point fort des Nordistes depuis plusieurs saisons, n'est plus imperméable. L'an dernier, les Dogues n'avaient encaissé que 27 buts en 38 journées (dont seulement quatre dans les dix dernières), terminant deuxième meilleure défense du championnat derrière l'intouchable PSG. Or en cinq matches cette année, ils en ont déjà concédé neuf. La charnière Renato Civelli-Marko Basa, si solide habituellement, est devenue fébrile. Le
départ à Monaco du latéral gauche Djibril Sidibé a laissé un vide que Julian Palmieri et Franck Béria ne parviennent pas encore à combler. Quant au gardien Vincent Enyeama, qui a très souvent sauvé le LOSC ces dernières saisons, il n'évolue pas à son meilleur niveau. Si ses performances ne sont pas mauvaises, il n'a pas encore réussi à être décisif cette saison.
Un secteur offensif...inoffensif
Malgré les
cinq buts inscrits en cinq journées, soit bien plus que l'année dernière à la même époque (un but marqué, pour un but encaissé), Lille est à la peine offensivement alors qu'il avait terminé la saison sur les chapeaux de roue au printemps dernier en marquant la bagatelle de 18 buts lors des dix dernières journées.
L'attaquant portugais Eder, bourreau des Français en finale de l'Euro, n'a pas retrouvé son réalisme qui lui avait permis de décrocher sa place pour la compétition continentale en contribuant grandement à la fin de saison somptueuse du LOSC (6 buts et 4 passes décisives en 13 matches). Les Lillois sont non seulement inefficaces, mais surtout très maladroits puisqu'ils ne cadrent qu'à peine plus d'un quart de leurs tirs (14 sur 52, dont 0 sur 10 à Lorient). Les attaquants ne sont pas les seuls fautifs puisque les milieux perdent beaucoup de ballons et délivrent peu de passes exploitables. Le
départ de Sofiane Boufal, capable de débloquer un match à lui tout seul, se fait déjà ressentir.
Un état d'esprit défaillant
"
On a besoin de se reprendre mentalement. S'il n'y a pas une vraie remise en question individuelle, je pense qu'on va vivre une saison très difficile" : Antonetti n'a pas caché samedi que les turbulences que traversent le LOSC ne sont pas seulement liées aux erreurs commises sur le terrain. L'état d'esprit irréprochable affiché en fin d'année dernière n'a pas survécu à l'intersaison et l'ambiance dans le vestiaire n'est pas fabuleuse. "
Certains qui ne jouent pas toujours sont très bavards, trop bavards (...) et remettent en question les choix de l'entraîneur", avait déploré le Corse jeudi, reconnaissant devoir gérer "
un groupe difficile".