Le capitaine du RC Lens entend bien rester en élite avec les Sang et Or.
Brassard au bras, l'expérimenté milieu Yannick Cahuzac (35 ans) va retrouver la Ligue 1 avec le RC Lens, et entend poser les premiers jalons de l'objectif maintien dès dimanche lors de la 1e journée à Nice, à 17 heures.
"Nous avons déjà un bon niveau, mais nous avons des défauts en lien avec notre jeunesse", avance lucidement à l'AFP le natif d'Ajaccio.
Des défauts perceptibles tout au long de la préparation estivale. Cependant, la dernière victoire 1-0 contre Dijon en amical est venue valider de réels progrès."Nous avons montré beaucoup plus de solidité que lors des précédentes sorties. Nous apprenons de nos erreurs", poursuit le numéro 18 Sang et Or, tout heureux de voir enfin la compétition pointer le bout de son nez.
"Cela a été long et bizarre", lance-t-il en référence à une préparation à rallonge, et l'arrêt du football entre mars et juin. Lui et ses équipiers ont dû remettre la machine en route. Avec, en parallèle, le Covid-19 dans un coin de la tête.
Lens vient d'être touché, avec le test positif du défenseur Jonathan Clauss. Mais jusque-là, le club du bassin minier, deuxième de Ligue 2 en 2019-2020, avait pu entrevoir ses retrouvailles avec la Ligue 1 dans une certaine sérénité."Nous tâchons d'appliquer quotidiennement les gestes barrières au niveau du sportif. On ne se dit plus bonjour, nous portons le masque. Cela rentre dans les moeurs."
"J'aimerais faire encore deux ans en L1"
Bien aidé par "un beau mercato", dixit le milieu corse, et bien emmené par celui qui, à l'été 2019, a préféré quitter Toulouse pour la Ligue 2. Descendre, mettre son expérience et son talent au service du RC Lens, devenir le guide d'une accession envisagée, espérée.En mars, avant l'arrêt du championnat et l'officialisation de la montée lensoise, il avait reçu le capitanat des mains de Franck Haise."Il s'agit d'une belle marque de confiance. Je me dois de la rendre sur le terrain", souligne à l'AFP celui qui ne compte pas raccrocher les crampons en fin de saison, peu importe le dénouement et malgré ses 35 printemps.
Son entraîneur compte aussi énormément sur lui pour rassurer ou tempérer son groupe cette saison : "Je demande l'exemplarité aux joueurs comme Yannick ou Jean-Louis [Leca]. Et ils doivent nous aider pour savoir passer les temps faibles avec sérénité et calmer les esprits quand on a des bonnes périodes"."J'aimerais faire encore deux ans en Ligue 1, avant de faire un point sur mon futur."
À Lens, les cinq années de purgatoire ont ouvert l'appétit du peuple Sang et Or. L'attente est à son paroxysme chez les fans. "Elle est perceptible, assurément, confirme l'Artésien d'adoption. Les supporters ont envie de perdurer à ce niveau."
Un retour sans le public
Mais la tâche s'annonce ardue d'autant que le RC Lens part avec "un sérieux handicap", à savoir l'absence totale ou partielle de son public.La jauge maximale de 5 000 personnes dans les stades, décrétée jusque fin octobre, empêchera Bollaert-Delelis d'entrer en fusion. "Notre public est important, pour tenir ou aller chercher un résultat. Nous devrons faire avec cette mesure", déclare, impuissant, le capitaine.Mais en attendant d'accueillir l'intouchable Paris SG le week-end prochain dans son antre, Lens va tenter de ramener au moins un point de Nice, une équipe qui s'est grandement renforcée cet été.
"Ca sera difficile mais on va rester concentré sur nous-mêmes et essayer de jouer crânement notre chance", promet Yannick Cahuzac.