LOSC : 10 choses qu'on n'avait jamais vues avant cette saison

Le LOSC a vécu une saison folle, bizarre, tourmentée... Voici 10 exemples qui montrent que ce n'est pas qu'une impression. De mémoire de supporter, on n'avait jamais vu ça !

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1. Le plus gros transfert de l'histoire du LOSC


14 millions d'euros. Jamais le LOSC n'avait payé aussi cher le transfert d'un joueur. Thiago Maia, en provenance de Santos, était présenté comme un joueur majeur, en devenir. Il a en partie raté sa 1ère saison lilloise. 

A noter que le précédent plus gros transfert était celui de Marvin Martin (en 2012). A égalité avec deux autres transferts effectués l'été dernier : Araujo et Pépé.


2. Un loft XXL au LOSC


On l'a appelé le loft XXL. A la reprise de l'entraînement en juin 2017, 11 joueurs ont été priés de ne pas rejoindre le groupe professionnel. Et pas des moindres : Rio Mavuba, Vincent Enyeama, Eder, Naïm Sliti, Julian Palmieri, Eric Bauthéac, Stoppila Sunzu, Junior Tallo, Lenny Nangis et Marvin Martin. Un loft à environ 1 million d'euros mensuels. Du jamais vu surtout dans des conditions aussi surprenantes : "L’intendant nous a envoyé un SMS la veille de la reprise normale pour nous expliquer que nous on reprenait le 3 juillet, expliquait alors Julian Palmieri. On est complètement à l’écart, on passe par une porte dérobée. On n’est pas sur les mêmes places de parkings, on n’est pas dans le même vestiaire, il n’y a pas nos numéros sur les affaires. Marcelo Bielsa est venu nous parler quinze secondes..."


Finalement, une solution a été trouvée pour tous les joueurs. Le LOSC a souvent dû payer une partie des sommes prévues dans les contrats ou a trouvé des arrangements mais la méthode a laissé des traces : "Quand on fait partir autant de joueurs emblématiques en début de saison, des joueurs qui avaient fait beaucoup pour le club, qu’on les met de côté, qu’on les interdit de vestiaire, qu’on leur manque de respect, à un moment donné il faut s’attendre à un retour de bâton, analysait en début d'année Florent Balmont, ancien du club. Ce qui se passe depuis le début de saison me donne un sentiment de gâchis. Avec tout ce qu’on a donné au club pendant plusieurs saisons, voir le Losc comme ça c’est dommageable. On a oublié les valeurs du club, celles auxquelles les supporters s’identifiaient."

De son côté, le LOSC version Lopez, qui base son projet sportif et financier sur les plus-values réalisées sur les transferts, ne pouvait se permettre de garder des joueurs vieillisants ou peu côtées avec des salaires importants. 

3. Des bungalows à Luchin : gâchis ?


Ce devait être un nouvel outil de travail moderne, c'est devenu un symbole du gâchis Bielsa. L'entraîneur argentin a exigé à son arrivée la construction de petits bungalows en bois au centre d'entraînement de Luchin. Objectif : permettre aux joueurs de se reposer avant une séance ou un match. Rare dans un club. Jamais vu au LOSC. 

Après avoir largement communiqué dessus, on n'a pas vraiment su si ses bunglaows avaient été utiles. "Je pense que pour se reposer après le travail dur, avoir de belles conditions, de bonnes conditions, c'est très important", expliquait Luis Campos dans la vidéo de LOSC TV. Aujourd'hui, on n'en parle plus du tout. 


4. Jamais un entraîneur n'avait été autant médiatisé, payé et critiqué


Marcelo Bielsa au LOSC, c'était évidemment un événement ! Le club lillois n'avait jamais eu dans son histoire un entraîneur avec une telle réputation et expérience internationale. Le projet était basé en grande partie sur sa personnalité et son travail, censés faire bonifier les joueurs, faire parler du LOSC, faire venir des investisseurs. 

Un flop plus tard, Marcelo Bielsa est parti. Et l'on a appris il y a quelques mois, qu'il touchait environ 500 000 euros par mois (salaires de ses adjoints inclus). Jamais la venue et le départ très rapide d'un entraîneur n'avaient autant marqué le club lillois. 



5. Le LOSC assigné au tribunal de commerce par son ex-entraîneur


Le départ de Marcelo Bielsa ne s'est pas fait sans bruit. L'homme a du caractère et a choisi de le faire savoir. Il réclame près de 18 millions d'euros à son ex-employeur, conteste son licenciement aux prud'hommes et va même jusqu'à porter l'affaire devent le tribunal de commerce. Il est débouté mais fait appel. Affaire en cours mais le LOSC assigné au tribunal de commerce par son ex-entraîneur, c'est vraiment inédit !


6. 4 entraîneurs en un an


Passi, Bielsa, Da Cruz/Sacramento, Galtier. De mai 2017 à mai 2018, 4 entraîneurs se sont succédés sur le banc du LOSC. Une première dans l'histoire du club. La stabilité des années Puel/Garcia est loin. Et le risque que ça continue existe. Le maintien de Galtier la saison prochaine n'est pas encore acquis et dépend notamment du paramètre financier. 


7. Un directeur sportif qui est en fait conseiller sportif du président


Il s'occupe du recrutement, de la politique sportive, est souvent présent au Stade Pierre-Mauroy les soirs de match, "gueule" sur les arbitres, ne cache pas ses désaccords avec Bielsa, parle parfois à la presse et pourtant... Luis Campos n'est pas salarié du LOSC.

Il a tous les attributs du directeur sportif, y compris le pouvoir mais est payé directement par une société de Gérard Lopez. Du coup, ne le cherchez pas sur la photo officielle... Situation jamais vue au LOSC.


8. Le LOSC interdit de recrutement 


Dans les années 90, le LOSC avait été sauvé de peu d’une relégation financière grâce à la reprise en main du club par Bernard Lecomte. Cette fois, la menace est réelle. Pour la première fois, le club lillois a été interdit de recrutement en janvier et rétrogradé à titre conservatoire par la DNCG.

Sanction lourde, inquiétante et peu courante en Ligue 1, sans cesse minimisée par les dirigeants qui assurent que tout va vite rentrer dans l'ordre. Réponse fin-mai début juin après l'audition des dirigeants lillois par la DNCG. 


9. La pelouse du Stade Pierre-Mauroy envahie par des supporters


On avait déjà vu des supporters du LOSC sur la pelouse mais jusqu'à maintenant, c'était pour faire la fête... Cette saison, pour la première fois, c'était pour exprimer leur mécontentement et "secouer les joueurs". Patients pendant de longs mois, certains supporters, dont des DVE (plus important groupe de supporters), ont décidé de descendre sur le terrain en mars après le nul face à Montpellier. Insultes, joueurs pris à partie...

Evénement négatif qui va faire polémique pendant plusieurs jours. Plainte du club contre des supporters, boycott des DVE, sanction d'un match à huis clos... De quoi dramatiser une situation déjà très complexe et tendue. 

Déjà le 20 décembre 2017, à l'issue du match face à Nice (1-1), environ 200 fans avaient réussi à débarquer par surprise en tribune présidentielle.
 

10. Un Président qui ne répond jamais en conférence de presse aux journalistes


Gérard Lopez a racheté le LOSC à Michel Seydoux et ses co-actionnaires en janvier 2017. Depuis, on l'a vu une fois en conférence de presse : pour la présentation de Marcelo Bielsa. Le président lillois n'a ensuite donné que quelques interviews à des médias choisis, toujours les mêmes. Une atitude jamais vue à Lille et rare dans les clubs de Ligue 1. Le président lillois estime que le LOSC est maltraité par la presse. 



Il a tout de même été présent lors de deux rencontres avec les sections de supporters au centre de Luchin. Mais on n'a pas beaucoup vu non plus Gérard Lopez au Stade Pierre-Mauroy. 




Bonus...
On aurait également pu citer dans cette liste :
-le match face à Strasbourg au cours duquel se sont succédé trois gardiens de but dont deux joueurs de champ (De Préville et Amadou)
-le match de Coupe de France face au Mans à l'issue duquel le LOSC a refusé de reverser au club amateur sa part de recettes, tradition globalement respectée en ligue 1
-le transfert de Mothiba payé à Valenciennes (1 million d'euros) alors que le joueur était en prêt et appartenait donc au LOSC
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