À huit journées de la fin du championnat, les deux clubs jouent gros.
L'enjeu de la rencontre de ce dimanche soir entre le LOSC et l'Amiens SC au Stade Pierre-Mauroy sera inversement proportionnel au bruit qu'y feront les supporters. En d'autres termes : il n'y aura personne pour encourager les deux équipes, qui en auront pourtant bien besoin.
Le championnat ne s'arrêtera pas dimanche à 19 heures
D'un côté, des Nordistes 19e de Ligue 1, premiers relégables à 28 points, de l'autre les Picards, 16e avec 31 points. La différence est mince et tout peut changer, dans les huit journées qui restent avant la fin du championnat.
"La victoire serait la bienvenue (...) face à un concurrent direct" notait vendredi Christophe Galtier. Pourtant, "ce n'est pas un match décisif" martèle l'entraîneur lillois, rappelant que "le championnat ne s'arrêtera pas dimanche à 19 heures."
Et pourtant, les gradins resteront désespérément vides, ce soir à Villeneuve-d'Ascq : ce match à huis-clos contre Amiens est une sanction prise par la LFP à la suite de l'envahissement du terrain par des supporters après le nul (1-1) contre Montpellier, le 10 mars.
Autant dire que ce derby, après deux semaines de trêve internationale, sera particulier. Surtout que les deux clubs ont chacun un calendrier difficile : notamment contre Toulouse, Bordeaux, Marseille et Saint-Etienne pour le LOSC, mais surtout Paris, Lyon, Monaco et Marseille pour l'Amiens SC.
"Tout le monde doute"
Et le climat n'est pas très bon, chez les Dogues. "Tout le monde doute parce qu'il reste huit matches et qu'on est 19e", confie Christophe Galtier. "Tout le monde doute parce qu'à chaque match on prend des buts. Tout le monde doute parce qu'il y a eu des faits importants, des décisions importantes prises à l'encontre du club, à tort ou à raison."
Constat même partagé chez les joueurs, à l'instar du défenseur Kevin Malcuit qui confesse que "Tout est de notre faute, maintenant à nous de remettre les choses dans leur contexte, d'agir comme des hommes et d'assumer.""
Côté picard, le huis-clos n'est évidemment pas très bien vécu. "Je regrette l'absence publique parce que le foot c'est fait pour procurer des émotions, pour jouer dans des stades pleins avec de l'ambiance" déplorait vendredi l'entraîneur de l'ASC Christophe Pélissier.